États-Unis - Iran
Frénésie diplomatique à l'ONU dans l'espoir d'une rencontre Trump - Rohani

Les tête-à-tête et tractations se multipliaient mardi soir 24 septembre à New York dans l'espoir de réunir Donald Trump et Hassan Rohani et faire baisser la tension entre Washington et Téhéran.

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Les présidents américain Donald Trump (gauche) et iranien Hassan Rohani. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Si les dirigeants américain et iranien ont réaffirmé leurs différences, ils n'ont pas catégoriquement fermé la porte à une entrevue à laquelle voulait toujours croire le président français Emmanuel Macron.
Un tel face-à-face historique pourrait, espèrent ses partisans, être un signe d'apaisement après les attaques du 14 septembre contre deux installations pétrolières saoudiennes, attribuées par les Occidentaux à la République islamique.
"Ils voudraient négocier. Cela est une bonne chose mais nous ne sommes pas encore tombés d'accord", a déclaré le président américain 
Donald Trump, toujours friand de rencontres "historiques".

Le président iranien a de son côté estimé sur Fox News que Donald Trump devait créer "un climat de confiance mutuelle" s'il espérait véritablement dialoguer. Or, a-t-il rappelé, c'est lui qui a décidé du retrait de Washington de l'accord sur le nucléaire, négocié pendant de longues années.
Mais si cette confiance est "rétablie" par l'allègement des sanctions américaines, Hassan Rohani s'est dit prêt à négocier d'autres accords avec les 
États-Unis.
Lors d'une rencontre avec M. Rohani, M. Macron l'a exhorté à saisir une opportunité unique.
Si le dirigeant iranien "quitte le pays sans rencontrer le président Trump, honnêtement ce sera une occasion perdue car il ne reviendra pas avant plusieurs mois", a lancé le président français.
Mardi matin 24 septembre, face aux représentants des 193 membres des Nations unies, l'hôte de la Maison Blanche avait multiplié les mises en garde à Téhéran, sans ébaucher de nouvelles pistes.

Le président iranien Hassan Rohani (droite) et son homologue français Emmanuel Macron en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le 23 septembre à New York.

"Tant que l'attitude menaçante de l'Iran continuera, les sanctions ne seront pas levées, elles seront durcies", a-t-il lancé, estimant que tous les pays avaient "le devoir d'agir".
"Risques d'embrasement"
Quelques heures plus tard, M. Macron appelait à faire preuve de "courage" pour éviter les "risques d'embrasement" dans le Golfe. "Plus que jamais le temps est à la reprise des négociations", a-t-il martelé.
La chancelière allemande Angela Merkel a, de son côté, rencontré séparément MM. Trump et Rohani. Jugeant "irréalistes" les exigences iraniennes de levée de toutes les sanctions américaines, elle a dit espérer malgré tout des discussions.
Preuve de l'intense activité diplomatique sur ce dossier, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a rencontré le président iranien pendant une heure, et le Pakistan a affirmé avoir été chargé par d'une médiation par M. Trump.
"Il m'a demandé si nous pouvions contribuer à une désescalade de la situation et peut-être obtenir un nouvel accord" nucléaire, a déclaré le Premier ministre Imran Khan.
Mais la tension restait palpable. Mardi 24 septembre, l'Iran a rejeté le "réquisitoire irresponsable" de Berlin, Londres et Paris, qui ont accusé la veille Téhéran d'être responsable des attaques en Arabie saoudite.
"Les 
États-Unis ne cherchent le conflit avec aucun pays. Nous voulons la paix, la coopération et une relation productive avec tout le monde", a encore dit M. Trump. "Mais je défendrai toujours les intérêts de l'Amérique".

AFP/VNA/CVN

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