France: le Premier ministre reçoit les cheminots sans intention de toucher à sa réforme

Le Premier ministre français Édouard Philippe rencontre lundi 7 mai tout à tour les syndicats de cheminots, pour la première fois depuis le début de la grève, une main "tendue mais ferme", selon Matignon qui entend discuter de la dette, sans toucher à la réforme.

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Édouard Philippe sur le perron de l'hôtel Matignon, le 17 avril à Paris.

L'Unsa a ouvert le bal à 08h00. Le deuxième syndicat de la SNCF est arrivé avec Luc Bérille, secrétaire général de l'organisation. Puis ce sera au tour des délégations CGT, CFDT, SUD-Solidaires, puis FO, toutes accompagnées de leurs responsables confédéraux.

Dans l'après-midi lundi 7 mai, le patronat du rail, la direction de la SNCF, des associations d'usagers et des représentants des régions seront reçus tour à tour par Édouard Philippe et Élisabeth Borne, la ministre des Transports. Dans le même temps, la huitième séquence de grève à la SNCF débute lundi à 20h00 pour se terminer jeudi 10 mai à 07h55.

À Matignon, les échanges promettent d'être animés entre les syndicats de cheminots, en grève depuis un mois contre une réforme qu'ils jugent inutile et stigmatisante, et un gouvernement qui ne dévie pas de son objectif initial. "Nous ne reviendrons pas sur l'ouverture à la concurrence, nous ne reviendrons pas sur la réorganisation de l'entreprise et sur la fin du recrutement au statut", répète à l'envi Édouard Philippe.

Des employés de la SNCF rassemblés devant l'École militaire à Paris, le 3 mai, à l'appel des syndicats de cheminots.

Ces trois sujets ne sont "pas négociables" car "c'est ce qui fera le succès du service public ferroviaire demain (7 mai)", a insisté dimanche 6 mai sur BFMTV le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. "S'il veut sortir du conflit", leur a répondu Laurent Brun, numéro un de la CGT Cheminots dimanche soir 6 mai, "il faudra que le gouvernement bouge sur sa réforme". "Les grévistes iront au bout", a-t-il prévenu sur BFMTV.

SUD-Rail, qui refuse de négocier "des accompagnements" au projet gouvernemental, organise une manifestation lundi matin 7 mai à Paris, près des Invalides, qui devrait se poursuivre à Montparnasse à la mi-journée.

Si Laurent Berger, numéro un de la CFDT, voit dans le rendez-vous de lundi 7 mai "un acte d'ouverture", il réclame, dans un entretien aux Échos, "des engagements clairs" sur la reprise de la dette, la politique d'investissement de l'État et "la garantie" d'une "convention collective de haut niveau".

AFP/VNA/CVN

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