France : Code du travail et budget au menu de la rentrée du Medef

Partagé entre espoirs et inquiétudes, le Medef ouvre ce mardi 29 août son traditionnel raout de rentrée, dont les débats seront dominés cette année par l'épineuse réforme du marché du travail et les prochains arbitrages budgétaires.

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Le président du Medef, Pierre Gattaz, le 25 juillet à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour cette 19e université d'été, 7.500 personnes, dont une majorité de chefs d'entreprises, sont attendues deux jours durant sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines), selon les organisateurs.

Parmi les intervenants aux différentes conférences figureront une dizaine de ministres. En revanche, ni le président Emmanuel Macron, ni le Premier ministre Edouard Philippe n'ont prévu de s'y rendre.

Cette année, le slogan de la manifestation, "Confiance et croissance : l'avenir c'est la France", résume la vague d'optimisme qui s'est emparée des patrons depuis l'élection d'Emmanuel Macron.

Dans une interview au Parisien, à paraître mardi 29 août, le président du Medef, Pierre Gattaz, a appelé le chef de l'État à "surtout ne rien lâcher", en dépit de la baisse de sa cote de popularité.

L'encourageant à "aller au bout de la réforme du Code du travail", le numéro un de la principale organisation patronale a affirmé ne pas sentir "du tout de baisse de confiance de la part des chefs d'entreprise".

Planètes alignées

"La conjoncture est bonne, la croissance redémarre, 300.000 emplois ont été créés. Toutes les planètes sont alignées pour engager cette réforme", a-t-il estimé.

Une réforme qui dominera sans nul doute les débats à l'université d'été, alors que le gouvernement a prévu de dévoiler enfin ses ordonnances jeudi 31 août.

Syndicats de salariés et d'employeurs ont été reçus la semaine dernière par le cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui leur a déjà soumis des bribes de ces textes. Mais les arbitrages sur les sujets sensibles sont restés pour l'heure secrets, ce qui laisse les partenaires sociaux sur leur faim.

Pour M. Gattaz, ne pas restreindre le dialogue social à la présence d'un représentant syndical dans l'entreprise, ou encore plafonner les indemnités prudhomales en prenant comme curseur les petites entreprises, sont quelques unes des mesures attendues par le patronat. Et si le compte n'y était pas au final, "ce serait terrible car un entrepreneur, il se démotive ou il s'exile", a-t-il averti.

Les patrons seront aussi attentifs à toute déclaration sur le projet de budget pour 2018, qui doit être présenté le 27 septembre.

"Il faut impérativement qu'en septembre-octobre, le président ancre dans la durée sa réforme fiscale", a jugé M. Gattaz. "Il faut continuer à améliorer les marges des entreprises", a-t-il plaidé, appelant à "baisser le coût du travail et la double fiscalité nationale et territoriale".

Saluant l'annonce de la baisse de l'impôt sur les sociétés et la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), le patron des patrons a mis en garde contre une transformation du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) en allègements de charges qui mènerait à une augmentation du travail et insisté sur la nécessité de baisser la dépense publique.

De leur côté, Solidaires et quatre associations, dont Attac et Droit au logement (DAL), ont prévu de manifester mercredi 30 août sur le site du campus pour dénoncer les "collusions entre les sommets de l'État et le Medef" et une "loi travail 2XXL".


AFP/VNA/CVN

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