Finale mondiale : le breakdance fait son cinéma à Bollywood

Un dôme vibrant, un public conquis et des danseurs électrisés par l'ambiance : Bombay, qui fait battre le cœur des Indiens avec son temple Bollywood, a joué le jeu de la culture hip hop en accueillant samedi 9 novembre la grande finale mondiale de breakdance.

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L'Autrichien Fouad "Lil Zoo" Ambelj lors de la finale mondiale de breakdance le 9 novembre à Bombay.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je suis un homme super heureux !" : Menno, presque incrédule et épuisé, affiche un large sourire après avoir tout donné pour enlever sa 3e finale mondiale Red Bull BC One. Du jamais vu en 15 ans d'existence.

Le b-boy (nom donné au performeur de breakdance) néerlandais s'est nourri d'un public qu'il affectionne particulièrement pour battre son adversaire en finale, le redoutable kazakh Killa Kolya.

Les deux rivaux ont livré une 'battle' (duel) d'anthologie en envoyant des mouvements incroyables au sol, entortillant leurs jambes à n'en plus finir, tournant sur la tête - un classique du genre ! - ou encore s'agitant à l'envers sur une main.

La battle est un jeu de questions-réponses de 5 minutes entre les deux danseurs, auquel prend part le public en hurlant son enthousiasme ou sa désapprobation au fil des acrobaties exécutées.

Bras tendus, ils accompagnent les performeurs qui dansent aux rythmes d'une musique puissante, d'un genre 'pop/hip hop'. Menno n'a cessé de demander le soutien bruyant de la foule pour en tirer l'énergie dont il a besoin.

Grande plateforme 

Du haut de ses 13 ans, Rahul Saket, s'est régalé de cette première finale dans son pays, lui qui a découvert le breakdance il y a seulement 6 mois. "J'ai adoré le show, j'ai envie d'apprendre encore plus. Moi, je ne peux faire que quelques pas basiques mais ces performeurs ce soir sont réellement brillants et vraiment inspirants".

Le breakdance, ou plutôt breaking selon la bonne terminologie, né dans les années 70 dans le quartier du Bronx à New York, revient en force depuis l'annonce de son entrée au programme olympique en 2024, à Paris.

Le Brésilien Mateus "Bart" de Sousa Melo lors de la finale mondiale de breakdance, le 9 novembre 2019 à Bombay.
Photo : AFP/VNA/CVN

De quoi faire rêver des gamins indiens.

"Cette finale ce soir est une grande plateforme pour montrer ce qu'est vraiment le breaking", se réjouit Rahul Gupta, 23 ans, prof de breaking, venu admirer son idole, Menno.

"La scène du breaking en Inde s'agrandit et se développe rapidement. Il n'y a pas si longtemps, nous n'avions aucune fille et aujourd’hui, nous avons des b-girls qui évoluent à haut niveau", dit ce vendeur, qui a eu du mal à convaincre ses parents de le laisser évoluer dans cette branche de la culture hip hop.

C'est pourtant largement en famille que les Indiens sont venus assister à la grande finale, dans une arène circulaire, qui certes, n'avait pas fait le plein. Ils étaient quelque trois mille à avoir pris place dans le Dôme NSCI de Bombay, situé près d'un quartier d'édifices religieux et d'une place financière importante.

La star Divine 

Installé en cercle autour de la scène - le 'cypher' -, le public a commencé doucement la soirée avant de monter en pression après les quarts de finale messieurs et dames. C'est alors que Divine a fait son apparition. Un chanteur de rap indien, devenu une superstar et que Bollywood a déjà gratifié d'un film sur sa vie.

Divine a offert trois chansons qui ont mis le feu au Dôme. Les deux b-girls finalistes, la Russe Kastet et la Japonaise Ayumi, ont pu faire leur entrée dans une salle surchauffée. Kastet a été la plus convaincante, en ont décidé les juges.

Point de points sur la finale mondiale, mais un avis des juges. Ils sont cinq et chacun désigne à l'aide d'un carton la danseuse (ou le danseur) qui mérite de gagner. Kastet a obtenu 3 votes et reçu sa toute première ceinture mondiale sous une pluie de confettis.

"Je n'arrive pas à y croire !", a-t-elle lancé, toute émue, rejoint sur la scène par les siens et tous les danseurs et danseuses qui ont suivi la finale, collés au cypher.

Samedi soir 9 novembre, à Bombay, ils étaient 15 filles et 16 garçons à livrer bataille pour être sacré champion du monde. En espérant avoir inoculé le virus du breaking à de jeunes Indiens dans une ville qui ne compte pas moins de 12 millions d'habitants.

AFP/VNA/CVN

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