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Fête nationale à l'ombre du coronavirus aux États-Unis, l'OMS appelle à "se réveiller"

Les États-Unis célèbrent samedi 4 juillet une Fête nationale à hauts risques après avoir enregistré la veille un nouveau chiffre record d'infections au coronavirus, alors que l'OMS vient d'appeler une nouvelle fois les pays touchés à "se réveiller" face à la menace.

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Le président américain Donald Trump en déplacement à Mount Rushmore le 3 juillet 2020 pour les célébrations de la Fête nationale.
Photo: AFP/VNA/CVN

En Europe, l'Angleterre rouvre samedi 4 juillet ses pubs, ses coiffeurs et ses bed and breakfast, nouvelle étape majeure de la sortie du confinement qui fait, là aussi, craindre excès et nouvelles contaminations.

"Il est vraiment temps que les pays regardent les chiffres. S'il vous plaît, n'ignorez pas ce que vous disent les chiffres", a plaidé vendredi 3 juillet le responsable des urgences sanitaires à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan. "Les gens doivent se réveiller. Les chiffres ne mentent pas et la situation sur le terrain ne ment pas", a-t-il poursuivi.

"L'OMS comprend parfaitement qu'il y a de bonnes raisons pour les pays qui veulent remettre leurs économies sur les rails (...) Mais vous ne pouvez pas ignorer le problème non plus, il ne va pas disparaître comme par magie", a-t-il dit.

Selon l'organisation, les sept derniers jours ont été les pires en termes de contaminations (plus de 160.000 cas quotidiens) depuis que l'épidémie de COVID-19 est partie de Chine fin 2019, et 60% de tous les cas recensés jusqu'à présent l'ont été au cours du mois écoulé.

Les États-Unis ont enregistré vendredi 3 juillet 57.683 nouvelles infections dues au coronavirus, selon le comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence, un niveau record depuis le début de la pandémie. Le pays a aussi recensé 728 nouveaux décès dus au COVID-19, selon la même source, portant le nombre total de morts à 129.405.

Les États-Unis sont de loin le pays le plus touché au monde par la maladie avec près de 2,8 millions de cas détectés. Le Sud et l'Ouest du territoire font face à une flambée de cas, qui "met tout le pays en danger" selon les termes d'Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses.

Nombre d'États ont dû mettre le déconfinement en pause, voire faire machine arrière, refermant à la hâte bars et plages. Et le gouverneur républicain du Texas a annoncé que le port du masque serait désormais obligatoire dans les lieux publics.

Mais le président Donald Trump, très critiqué pour sa gestion de la pandémie, n'a que très brièvement évoqué le sujet dans le discours qu'il a prononcé vendredi soir 3 juillet au Mont Rushmore à l'occasion d'une soirée de feux d'artifice en l'honneur du 4 juillet.

Week-end "historique"

Un pub rouvre à Belfast, en Irlande du Nord, le 3 juillet 2020.
Photo : APF/VNA/CVN

Son pays n'est pas le seul à faire peu de cas des avertissements de l'OMS. Ainsi les pubs, hôtels, salons de coiffure, cinémas et musées reprennent du service samedi 4 juillet en Angleterre, une réouverture jugée prématurée par certains au Royaume-Uni.

Des millions d'Anglais sont attendus dans les pubs au cours d'un week-end qui s'annonce "historique" selon un responsable du secteur, voire aussi fréquenté qu'un jour de l'An selon les prévisions de la police. L'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord ont pour leur part préféré adopter leur propre calendrier de déconfinement.

La pandémie a fait au moins 522.246 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l'apparition de la maladie en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi 3 juillet à 19h00 GMT. Plus de 10.922.300 cas d'infection ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 129.405 décès. Suivent le Brésil (63.174), le Royaume-Uni (44.131), l'Italie (34.833) et la France (29.893).

Pour la première fois depuis le début de l'épidémie, l'Amérique latine a dépassé vendredi 3 juillet l'Europe en nombre de cas, avec plus de 2,7 millions de malades, même si le Vieux continent reste la région du monde la plus endeuillée avec près de 200.000 morts, devant les États-Unis et le Canada (137.421) et l’Amérique latine (121.662).

Un homme et sa fille masqués nourrissent des pigeons à Bogota le 3 juillet 2020.

Pékin déconfine

En Europe, le ralentissement de la pandémie se confirme, avec des chiffres partout en baisse.

La Commission européenne a autorisé "la mise sur le marché conditionnelle" de l'antiviral remdesivir dans l'UE, qui a donné quelques résultats dans le traitement des patients gravement atteints du nouveau coronavirus.

En France, cinquième pays le plus touché au monde (au moins 29.893 morts), la justice a ouvert une enquête sur la gestion de la crise par l'ex-Premier ministre Édouard Philippe et ses anciens ministres de la Santé, Olivier Véran et Agnès Buzyn.

En Chine, la municipalité de Pékin, qui a connu mi-juin un rebond du nombre de cas de COVID-19, a annoncé vendredi 3 juillet la levée de la plupart des restrictions pour quitter la ville samedi à minuit 4 juillet (15h00 GMT), assurant avoir stoppé la contagion.

Après deux mois sans aucune contamination au coronavirus, la ville de 21 millions d'habitants a brusquement vu le nombre de cas se multiplier le mois dernier. Au moins 331 personnes ont ainsi été contaminées.

Alors que cette réapparition du virus à Pékin a été attribuée à un important marché de gros agricole de la capitale, la Chine s'est engagée à supprimer progressivement l'abattage et la vente de volailles vivantes sur les marchés alimentaires. Un marché qui vendait des animaux vivants dans la ville de Wuhan, dans le Centre du pays, est soupçonné d'être le berceau originel de la pandémie.


AFP/VNA/CVN

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