Fausse alerte à Paris : l'hypothèse de hackers privilégiée

Les enquêteurs privilégient la thèse d'un acte malveillant qui serait l'œuvre de hackers, après la fausse alerte qui a provoqué samedi 17 septembre une vaste opération antiterroriste dans le centre de Paris, a-t-on appris dimanche 18 septembre de source policière.

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Les enquêteurs privilégient un acte malveillant dû à des hackers, après la fausse alerte qui a provoqué le 17 septembre une vaste opération antiterroriste dans le centre de Paris

Dimanche soir 18 septembre, L'Obs a publié sur son site un article rapportant un entretien avec deux jeunes revendiquant le coup de fil à l'origine de la fausse alerte.

"Ce sont des personnes qui ont vraisemblablement voulu faire le buzz. Reste à les trouver, ce qui peut demander du temps", a indiqué une source policière.

Si l'enquête confirme que des hackers sont derrière cette action, "ce sont des comportements totalement irresponsables", a réagi le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, interrogé par l'AFP.

"Ils le sont plus encore dans le contexte de menace terroriste actuel : c'est prendre sciemment le risque de détourner les forces de sécurité et de secours de véritables cas d'urgence, et de mettre en péril la vie d'autres personnes", a-t-il ajouté.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "dénonciation de crime imaginaire" et "divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse", a-t-on appris de source judiciaire.

"Les enquêteurs cherchent à déterminer les conditions dans lesquelles cette alerte a été donnée et s'orientent vers une fausse alerte malveillante", a déclaré la même source.

C'est un appel à la police, à 15h39, donnant l'alerte sur une possible prise d'otages en cours à l'église St-Leu, située dans le quartier des Halles, qui a déclenché cette vaste opération de police, avec intervention de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), avait indiqué samedi le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Le secteur avait été bouclé et des habitants évacués ou confinés.

Via l'application pour smartphone SAIP (Système d'alerte et d'information aux populations), les autorités avaient délivré un message "église - alerte attentat". La formulation de ce message a été critiquée, car pour beaucoup elle donnait à croire qu'un attentat était réellement en cours.

En pleine menace d'attentats, la vaste opération des forces de l'ordre avait créé un important émoi, notamment sur les réseaux sociaux, avant que l'alerte ne soit levée.

L'Obs a indiqué dimanche 18 septembre être entré en contact avec deux jeunes affirmant avoir 16 et 17 ans et revendiquant le coup de fil à la police simplement pour "rechercher le buzz".

Selon le site du journal, tout au long de l'après-midi de samedi 17 septembre, les deux jeunes se seraient "mis en scène" sur les réseaux sociaux, l'un d'eux se vantant sur Facebook d'avoir, selon ses termes, "fait déplacé des hélico, le gouvernement, 50 voitures de police" et d'être "passer sur BFMTV et 10 journal hihi".

Leur projet initial aurait été de viser une mosquée, mais après l'assassinat du prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray, ils se seraient dit "que ça marcherait mieux avec une église", selon leurs propos rapportés sur le site de L'Obs.

Le 26 juillet, un prêtre avait été assassiné en pleine messe par deux jeunes jihadistes dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.

AFP/VNA/CVN

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