Fashion week : Lacoste la joue écolo, Lanvin mise sur la couleur

Lémuriens et autres espèces menacées se sont invités mercredi 28 février dans le vestiaire de Lacoste, à côté de l'emblématique crocodile, tandis que Dries Van Noten s'inspirait du paon pour sa collection automne-hiver 2018-2019.

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Défilé Lacoste pendant la Fashion week à Paris, le 28 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour son deuxième défilé chez Lanvin, Olivier Lapidus a fait contraster le noir avec des couleurs vives. Quelques points forts des défilés parisiens.

Lacoste : pas que le croco

Sur dix polos de la marque, le crocodile cède sa place à des espèces en voie de disparition (des lémuriens aux tigres de Sumatra en passant par des singes gibbons). Un clin d'oeil pour alerter sur le sort de ces animaux, a expliqué le directeur artistique Felipe Oliveira Baptista. "Mais je l'utilise avec respect. Je n'en mets pas partout", dit celui qui a dessiné une collection inspirée des tenues de la haute société britannique à la campagne et plus particulièrement de Lady Di.

Bottes en caoutchouc ou fourrées, capes, ponchos, robes en laine oversize composent cette silhouette, souvent accompagnée de bobs et de capuches, faite pour braver la pluie et gambader dans la lande. Esprit british oblige, les carreaux sont très présents tandis que les couleurs restent nature, mêlant le brun, le vert sapin, le kaki et l'ocre à du bleu marine ou des teintes pastel.

Les femmes paons de Dries Van Noten

Chez Dries Van Noten, roi des imprimés et des couleurs, les motifs s'inspirent du plumage du paon. Fleurs et feuillages luxuriants sont dessinés à la main, au stylo et à l'encre, sur les vêtements.

Défilé Dries Van Noten pendant la Fashion week à Paris, le 28 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les femmes qui défilent dans les salons de l'Hôtel de ville de Paris sont chaussées de bottes aux talons incurvés, également imprimées. Elles sont parées de plumes et portent des manches bouillonnées. Le sportswear vient apporter une touche plus cool, avec des pantalons de survêtements, des vestes de jogging et des parkas.

Lanvin version Lapidus, saison 2

Après le noir de sa première collection, Olivier Lapidus, nommé en juillet pour remplacer Bouchra Jarrar, a misé sur les couleurs vives pour habiller une femme élégante avec une touche sportswear.

"Je suis allé chercher dans le passé de Lanvin des choses qu'on peut twister. J'ai eu envie de créer des tenues entre sport et soir", a expliqué le directeur artistique, qui a la tâche de sortir la maison, tout juste rachetée par le conglomérat chinois Fosun, d'une mauvaise passe financière.

Jaune profond, orange vif et bleu Klein sont déclinés sur des silhouettes fluides à l'élégance classique (robes fourreau, jupes plissées/sous-pulls, pantalons à pince), soit en "color block", soit en touche de couleur sur des tenues plus sombres ou en dégradé, grâce au travail avec l'artiste Krista Kim. "Je me suis demandé de quel artiste serait proche aujourd'hui la maison Lanvin ? La réponse a été de collaborer avec Krista", souligne Olivier Lapidus.

Inconnue du grand public, l'artiste canadienne, installée à New York, a inventé en 2014 le "technism", un mouvement utilisant la lumière LED et la technologie comme support, se matérialisant sous forme de dégradés sur les tenues de Lapidus.

Margiela protecteur

Défilé Lanvin pendant la Fashion week à Paris, le 28 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Chez Maison Margiela, la femme se protège des éléments en s'emmitouflant dans un manteau-couette, une veste-couverture de survie, un pardessus en plastique transparent. Sur la tête, des cagoules, des casques et des chapeaux de pluie viennent compléter cette silhouette-armure.

Art brut chez Laroche

Après avoir rendu hommage à Mireille Darc et sa fameuse robe dévoilant sa chute de reins, le directeur artistique Richard René a décidé de célébrer Guy Laroche, le collectionneur d'art, pour son deuxième défilé. Le fondateur de la griffe possédait en effet de nombreuses pièces d'"art brut".

Coupes rectangulaires, lignes épurées, dos nu, caleçons de cavalier et manches souvent évasées, le tout dans des matières nobles : l'art brut se ressent dans le minimalisme des tenues présentées. Quant aux teintes, on retrouve le noir, le blanc, le violet, le doré et l'effet métallisé déjà présents au défilé Koché de mardi 27 février, mais aussi du bleu roi.

AFP/VNA/CVN

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