Face à l'Ukraine, les Bleus lancent l'opération Qatar-2022

Les champions du monde français lancent leur campagne qualificative pour le Mondial-2022 au Qatar dès mercredi 24 mars (20h45/19h45 GMT) à Saint-Denis en recevant l'Ukraine, un "adversaire direct" que l'équipe de Didier Deschamps aurait tort de sous-estimer malgré la raclée 7-1 infligée à l'automne.

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Les joueurs de l'équipe de France lors d'une séance d'entraînement au centre national du football de Clairefontaine, le 22 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avant d'entamer un marathon de trois matches en huit jours, le sélectionneur des Bleus peut déjà se satisfaire d'avoir dribblé deux écueils redoutés : les vingt-six joueurs convoqués sont arrivés sans grave blessure à faire constater, lundi à Clairefontaine, et chacun des tests antigéniques et PCR pratiqués s'est révélé négatif.

En ces temps de pandémie, c'est déjà un premier souci d'écarté et les Français, peu vernis en la matière lors des derniers rassemblements, vont pouvoir se concentrer sur leurs objectifs sportifs.

Affronter la "Zbirna" dirigée par l'ex-Ballon d'Or, Andreï Shevchenko, constitue un premier sommet dans ce groupe qualificatif également peuplé par le Kazakhstan et la Bosnie-Herzégovine, où les tricolores voyagent ensuite.

L'Ukraine, laminée 7-1 début octobre en amical au Stade de France, opposera sûrement une résistance plus proche de celle du barrage épique de 2013 quand les Bleus, défaits 2-0 à Kiev, avaient arraché leur billet pour le Mondial brésilien après un match retour héroïque (3-0).

"Notre match amical ne reflétait pas la vraie différence de niveau qu'il y a entre les deux nations, il y avait beaucoup d'absents", a pointé le gardien Hugo Lloris.

De fait, la sélection jaune et bleu était alors fortement affaiblie par une vague de contaminations au COVID-19, notamment parmi ses vedettes du Shakhtar Donetsk. Cela ne l'a pas empêchée, six jours après, de mettre à terre 1-0 une équipe d'Espagne venue la défier avec David de Gea, Sergio Ramos et Ansu Fati.

Depuis octobre, "on a pu renforcer notre équipe. Les joueurs vont montrer de quoi ils sont capables et je suis certain qu'ils vont faire de leur mieux", a assuré Shevchenko mardi 23 mars.

Deschamps a d'ailleurs dressé ce même jour un portrait élogieux de son adversaire, "une équipe qui aime avoir le ballon", dotée d'une "bonne maîtrise technique" et capable de faire mal sur "des attaques placées".

Le sélectionneur sait qu'une des clés du match résidera dans la capacité de ses joueurs à répéter les efforts durant 90 minutes, malgré les cadences infernales d'une saison ultra dense.

Des revenants revanchards 

Le sélectionneur Didier Deschamps avant une séance d'entraînement des Bleus à Clairefontaine, le 22 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Jouer deux jours après le début du rassemblement, "ce n'est pas simple" a résumé Raphaël Varane, d'autant que suivront "deux déplacements dont un assez loin" à Nur-Sultan (ex-Astana), la capitale kazakhe. "C'est une question d'adaptation mais on ne peut pas jouer avec le frein à main ou en ayant peur de se blesser", assure le défenseur central du Real Madrid.

À titre d'exemple, l'ancien Lensois de 27 ans a déjà disputé pas moins de 36 matches cette saison en club, Ligue des champions incluse.

"On a l'habitude d'enchaîner les matches tous les trois jours depuis le début de la saison, donc on va le faire avec l'équipe de France", a toutefois relativisé Lloris, l'inamovible gardien de Tottenham.

Deschamps, dont l'équipe est invaincue en compétition officielle depuis juin 2019 (une défaite 2-0 en Turquie dans le cadre des qualifications à l'Euro), pourra piocher dans son groupe élargi pour impulser "une rotation sur ces trois matches", un luxe que ses adversaires n'ont pas forcément.

À moins de trois mois de l'Euro, prévu du 11 juin au 11 juillet, l'émulation devrait également être au rendez-vous au sein de l'équipe championne du monde, avec des revenants désireux de marquer des points avant la liste annoncée en mai.

Ce sera notamment le cas pour Tanguy Ndombélé, Thomas Lemar et Alphonse Areola, plus vus en sélection depuis novembre 2019, ainsi que pour Ousmane Dembélé. L'ailier virevoltant du FC Barcelone n'a plus porté la tunique tricolore depuis novembre 2018.

AFP/VNA/CVN

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