Euro : Belgique - Italie à l'abordage des quarts, Espagne et Suisse décomplexées

À l'abordage ! Italiens et Belges opposent leurs équipages dans le sommet des quarts de l'Euro, vendredi 2 juillet (21h00) à Munich, pour s'offrir une expédition vers Wembley, contre l'outsider suisse ou le revenant espagnol, aux prises à Saint-Pétersbourg (18h00) malgré les bourrasques causées par le variant Delta.

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Les footballeurs italiens Marco Verratti (gauche), Leonardo Bonucci (centre) et Jorginho lors d'une séance d'entraînement au stade Allianz Arena de Munich (Allemagne) le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avant de mettre le cap vers Londres, hôte des demi-finales, gare aux remous de l'Allianz Riviera.

À bâbord, la fougue et la jeunesse de l'Italie. À tribord, une Belgique en quête d'un trésor inestimable, son premier sacre en grande compétition après le quart de l'Euro-2016 et la demie du Mondial-2018.

"On n'a pas été loin sur la dernière Coupe du monde, on a une super belle génération, mais pour le moment on n'a encore rien fait ! Il y a cette envie de faire mieux. On a les joueurs, le groupe et l'expérience pour y parvenir", a tempéré le milieu de terrain des Diables rouges, Axel Witsel.

Le joueur de Dortmund fait le choix de naviguer prudemment, et pour cause : dans le paquebot belge, les deux commandants de bord sont sur le carreau, touchés par le long périple de l'Euro.

Le meneur de jeu Kevin de Bruyne (ligament d'une cheville) et le capitaine Eden Hazard (cuisse) ont terminé blessés le huitième de finale contre le tenant du titre portugais, remporté 1-0 au forceps.

"Adrénaline"

Absents de l'ultime entraînement, jeudi 1er juillet matin en Belgique, les deux joueurs seront-ils sur la pelouse pour les premiers coups de canon ? Une belle partie de poker menteur a été engagée par le sélectionneur Roberto Martinez, qui veut attendre "la dernière minute" pour se décider.

En face, l'armateur en chef de la "Nazionale", Roberto Mancini, préfère prendre le dossier avec légèreté. "J'espère qu'ils récupèreront tout le monde, même si on sait qu'ils nous mettraient davantage en difficulté", a-t-il admis jeudi 1er juillet soir.

Le technicien compte moins sur les absences de l'adversaire que sur les performances de sa joyeuse brigade de moussaillons : le gardien Gianluigi Donnarumma, l'ailier Federico Chiesa, les milieux Nicolo Barella et Manuel Locatelli ont tenu la barre en ce début d'Euro, jusqu'à ce huitième de finale stressant face à l'Autriche, remporté après prolongation (2-1).

Pour guider ces jeunes matelots vers la reconquête, après la non-qualification au dernier Mondial, le défenseur Giorgio Chiellini (36 ans) fait figure de vieux pirate.

"Avant un match comme celui-ci, mon rôle est davantage celui d'un pompier, pour dédramatiser ce qu'il pourrait y avoir de tension. Il n'y a pas besoin d'allumer davantage, l'adrénaline arrivera toute seule", a-t-il posément développé, satisfait d'être remis d'une blessure à une cuisse contractée pendant la phase de groupes.

Bis repetita pour la Suisse ?

Le milieu de terrain espagnol Sergio Busquets (gauche) et le gardien de but David De Gea lors d'un entraînement à Saint-Pétersbourg (Russie) le 1er juillet.
Photo : Photo : AFP/VNA/CVN

Les statistiques sont à l'avantage des marins italiens, jamais battus par les corsaires de Belgique en grand tournoi, et toujours invaincus depuis 31 matches. La boussole est réglée !

Vers 18h00, celle-ci indiquera le nord-est: les navires suisses et espagnols font escale à Saint-Pétersbourg, pour un duel euphorique sur le terrain, et plus inquiétant en dehors.

L'Espagne a peaufiné son artillerie avec dix buts sur ses deux derniers matches et la mise en déroute de la frégate croate (5-3 a.p.), tandis que la Suisse vient de couler le sous-marin français champion du monde en titre aux tirs au but (3-3 a.p., 5-4 t.a.b.).

Mais derrière ces allures de festival offensif, le gros temps n'est jamais très loin, sur les rives de la Néva.

La Russie a battu jeudi 1er juillet pour le troisième jour consécutif son record de contaminations au COVID-19 du fait du variant Delta, et plusieurs centaines de cas ont été détectés chez des supporters, et même des joueurs, passés par la Gazprom Arena, qui a accueilli entre 18.000 et 26.000 spectateurs par match lors de la phase de groupes.

Cela a conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à tirer la sonnette d'alarme, d'autant que l'ultime étape du périple européen, en demies et en finale, se joue à Londres, autre ville touchée par un rebond épidémique dû à ce variant plus contagieux.

Contre vents et marées, l'UEFA a maintenu son cap. La Suisse comme l'Espagne espèrent en faire de même. Avec à l'horizon, Wembley, l'eldorado...


AFP/VNA/CVN

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