États-Unis : un comité appelle les autorités à préférer les vaccins de Pfizer et Moderna à Johnson & Johnson

Un comité américain a appelé jeudi 16 décembre les autorités sanitaires américaines à privilégier les vaccins contre le COVID-19 de Pfizer et de Moderna par rapport à celui de Johnson & Johnson pour tous les adultes.

>>Omicron : Biden prédit un "hiver de maladie grave et de mort" aux non-vaccinés

>>Le vaccin Pfizer protège à 70% des cas graves d'Omicron, selon une étude sud-africaine

>>Les États-Unis dépassent les 800.000 morts du COVID-19

Vaccination contre COVID-19 pour les habitants de Los Angeles, aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le vote de ces experts indépendants intervient après la publication de nouvelles données sur les cas de thrombose (formation de caillots sanguins) après la vaccination avec Johnson & Johnson, ayant provoqué neuf décès dans le pays.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) doivent encore avaliser cette recommandation du comité, dont l'avis n'est pas contraignant.

Mais cet avis, qui vaut tant pour la vaccination initiale que pour les doses de rappel, porte d'ores et déjà un coup important au remède de "J&J".

Dans un contexte où les vaccins de Moderna et de Pfizer sont désormais largement disponibles, le vaccin de Johnson & Johnson empêche moins d'hospitalisations, tout en présentant des risques plus élevés pour la santé, a résumé Sara Oliver, chargée de présenter les données pour les CDC.

Toutefois, les experts ont estimé que le vaccin de "J&J" devait rester disponible, notamment pour les personnes pour lesquelles les vaccins à ARN messager sont contre-indiqués (en raison de réactions allergiques) ou si ces derniers ne sont pas disponibles.

Les experts n'ont pas souhaité purement et simplement déconseiller le vaccin de Johnson & Johnson également en raison d'inquiétudes sur l'impact qu'une telle décision pourrait avoir en dehors des États-Unis, où les approvisionnements en vaccins peuvent varier.

Si aucun autre vaccin n'est disponible, celui de "J&J" présente toujours davantage de bénéfices face au COVID-19 que de risques, a rappelé Sara Oliver.

"Je ne recommanderais pas Johnson & Johnson à des membres de ma famille", a déclaré durant la réunion jeudi 16 décembre Beth Bell, membre du comité. "D'un autre côté, nous devons reconnaître que différentes personnes font différents choix et si elles sont informées de façon appropriée, je ne pense pas que nous devrions leur enlever cette possibilité".

À la fin août, 54 cas de thromboses liées à la vaccination avec Johnson & Johnson avaient été identifiés aux États-Unis, sur plus de 14 millions de doses administrées. Tous ont nécessité une hospitalisation, dont 36 en soins intensifs.

Début décembre neuf décès avaient été identifiés. De façon générale, un cas sur sept a été fatal.

Le risque est accru chez les femmes âgées de 30 à 49 ans, avec un cas pour 100.000 doses administrées. Mais il concerne aussi d'autres catégories de population. Parmi les neuf décès se trouvent notamment deux hommes.

Les autorités sanitaires américaines avaient recommandé en avril une pause dans l'utilisation du vaccin de "J&J" afin d'enquêter sur l'apparition de ces cas de thromboses, mais avaient finalement donné leur feu vert à la reprise des vaccinations. Elles avaient néanmoins déjà inclus un avertissement à ce propos dans l'autorisation d'urgence du vaccin.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top