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États-Unis: la décision de freiner l'économie n'est "pas encore prise"

Le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell a indiqué mercredi 14 novembre que la décision de freiner l'économie en rehaussant les taux d'intérêt n'était "pas encore prise".

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Le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell.
Photo: Reuters/VNA/CVN

Interrogé lors d'une conférence à la banque de réserve fédérale de Dallas (Texas) sur le fait de savoir si la Fed allait freiner l'expansion face au risque d'une surchauffe de l'économie, M. Powell a semblé tempérer cette perspective: "C'est une décision que nous n'avons pas encore prise". Les marchés s'attendent jusqu'ici à ce que la Banque centrale relève les taux d'intérêt en décembre pour la quatrième fois cette année et encore trois fois l'année prochaine.

"Nous allons regarder les données de l'économie à travers les contacts du monde des affaires, les marchés financiers, l'activité réelle, et essayer de mettre en place une politique qui soutienne l'expansion tout en restant près de la cible de 2% d'inflation et d'un emploi maximum", a affirmé M. Powell.

Tout en se disant "très heureux" de l'état actuel de la première économie mondiale, qui profite d'une croissance de 3,5% en rythme annuel au troisième trimestre et d'un taux de chômage très bas, à 3,7%, le patron de la Fed a semblé signaler un ralentissement à venir.

Il a mentionné "une croissance plus faible à l'étranger", la perspective "d'une dissipation du stimulus" budgétaire apporté par l'administration Trump avec les réductions d'impôts, et "l'effet à retardement" des hausses de taux passées, qui mettent en général un an à 18 mois avant de se faire réellement sentir dans l'économie.

"La croissance pourrait ralentir. Cela pourrait intervenir dans l'année qui vient", a-t-il lancé. M. Powell a affirmé, à propos de l'impact des tarifs douaniers sur l'économie, que les données ne montraient pas encore de conséquences tangibles, mais qu'il y avait "beaucoup d'échos de la part des milieux d'affaires signalant des hausses de coûts, des pertes de marchés". "En théorie, nous pourrions voir une croissance un peu ralentie et un peu d'inflation", a-t-il prévenu en référence à l'escalade des droits de douane. M. Powell a aussi répété que si la confrontation commerciale en cours "aboutissait à un commerce plus équitable, ce serait bon pour l'économie, mais que si cela se concluait par davantage de protectionnisme, ce serait très dommageable".

Interrogé sur l'indépendance de la Fed et les critiques dont elle fait l'objet par le président Donald Trump, mécontent de la hausse des taux qui renforce le dollar, M. Powell a rappelé que la Banque centrale était "légalement protégée". "Nos décisions ne peuvent pas être renversées par l'administration", a-t-il souligné.

"Il faut qu'une Banque centrale soit éloignée des considérations politiques à court terme, mais elle doit également être aussi transparente (...) que possible", a-t-il insisté, rappelant qu'il tiendrait désormais une conférence de presse après chaque réunion monétaire, soit huit fois par an au lieu de quatre, "pour expliquer ce qu'il se passe".

Sans mentionner les tweets ou invectives de Donald Trump, qui a notamment traité la Fed de "folle", M. Powell a juste déclaré: "Nous n'essayons pas de contrôler ce qu'on ne peut pas contrôler. On essaye de contrôler ce qui est contrôlable". Le prochain comité monétaire de la Fed se tiendra les 18 et 19 décembre.

APS/VNA/CVN

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