Escapade dans quelques anciennes pagodes au cœur de Hanoi

Au Vietnam, le printemps est traditionnellement la saison des festivités et des excursions. Jeune ou plus âgé, tout le monde se sent pousser des ailes. ​Les visites ​de lieux sacrés ​​font partie des premiers choix. Ballades dans quelques anciennes pagodes d​e la capitale.

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La pagode Trân Quôc est la plus ancienne de Hanoi et l’une des plus anciennes du pays.
Photo : Trong Duc/VNA/CVN

Construite au VIe siècle sous le règne de Ly Nam Dê (544-548), la pagode Trân Quôc (littéralement "Défense de la Patrie") est la plus ancienne pagode de Hanoi et l’une des plus anciennes du pays. Ce charmant édifice bouddhique se dresse sur une île du lac de l’Ouest (Hô Tây). Son jardin des stupas est un de ses traits caractéristiques.

Cette pagode a été reconnue en tant que site historique et culturel national en 1989. Ce haut lieu spirituel de la capitale attire de nombreux visiteurs vietnamiens et étrangers.

Nguyên Hông Phuong, arrondissement de Ba Dinh, à Hanoi, partage : «J’adore le paysage de la pagode Trân Quôc, car c'est un ancien lieu sacré qui repose l'âme. Ici, j’ai le cœur léger».

La pagode Câu Dông.
Photo : Internet

Située au cœur du très animé ancien quartier, la pagode Câu Dông, dans la rue Hàng Duong (rue du Sucre), a été érigée au XVIIe siècle avec une architecture typique de l’époque. Malgré les vicissitudes historiques, cette pagode, qui fut autrefois une base révolutionnaire durant la résistance anti-française, est très bien conservée.

La bonzesse supérieure Thich Dàm Toàn, gérante de la pagode Câu Dông, confie : «Durant la résistance anti-française, dans les années 1946-1947, il y avait ici deux postes de médecine militaire ».

La pagode Quan Su est une particularité architecturale des ouvrages de la dynastie des Ly (1010-1225).
Photo : Quôc Khanh/VNA/CVN

Parmi les pagodes renommées de Hanoi, on ne peut ignorer la pagode Quan Su. Ce lieu est aussi le siège du conseil d’administration du Comité central de l’Église bouddhique du Vietnam (EBV). Autre particularité de cette pagode que l’on ne trouve nulle part, ce sont les statuettes de lionceaux sur la toiture de l’ouvrage. C’est une particularité architecturale des ouvrages de la dynastie des Ly (1010-1225).

Pour les Vietnamiens, aller à la pagode les premiers jours du Nouvel An lunaire est une belle pratique bien ancrée dans les mœurs. Pratiquant ou non, on s’y rend pour rendre hommage aux ancêtres et attirer bonheur, prospérité et santé sur ses proches, mais aussi pour trouver la paix intérieure en ce début d’année.

Pour Triêu Nhu Than, un Hanoïen, «aller à la pagode au début de l’Année lunaire est une pratique spirituelle. C’est aussi une occasion d’aider mes enfants et petits-enfants à mieux comprendre notre culture, à s’orienter vers le Bien».

Le bonze Thich Thanh Nhiêu, vice-président permanent du Comité central de l’EBV, indique : «Selon la coutume, le 15e jour du 1er mois lunaire, les Vietnamiens sont très nombreux à se rendre aux pagodes. En s’adressant à Bouddha, chacun est convaincu que son âme sera plus sereine, avec l’espoir d’une année de bonne santé, de paix et remplie de bonnes choses».

Au Vietnam, le Têt rime avec printemps et pagodes. En ces lieux sacrés où flotte l’odeur âcre de l’encens, tout le monde a le cœur léger. Aller à la pagode les premiers jours de l’année est une coutume très ancrée dans la vie des Vietnamiens. Et cette tradition transcende les générations.

VNA/CVN

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