Épidémies : le défi des temps modernes

Depuis le début des années 2000, le Vietnam fait face à plusieurs maladies respiratoires dues à des virus. Il s’agit du SRAS, de la grippe A/H1N1, ainsi que du nouveau coronavirus, le Covid-19.

Traiter une patiente dans l'hôpital de Dông Da, à Hanoï.
Photo : VNA/CVN

Depuis le XXe siècle, la médecine a fait des progrès considérables. Elle nous a permis de maîtriser ou guérir de nombreuses maladies graves et mortelles des siècles précédents telles que le tétanos, la variole ou encore la polio.

Une grande partie de la population mondiale a doréna-vant accès à de meilleurs systèmes de soins sanitaires. Cela n’empêche cependant pas l’apparition de nouvelles maladies menaçant la population. Parmi elles, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), détecté en 2012 en Arabie saoudite, la grippe A/H1N1 (maladie respiratoire aiguë) de 2009 découverte au Mexique, l’épidémie d’infections dues au virus Zika en 2016 au Brésil. Et depuis fin 2019, le monde doit faire face, une fois encore, à une nouvelle souche de coronavirus à Wuhan, en Chine, qui n’avait encore jamais été identifiée chez l’homme.

Le Vietnam n’a pas pu échapper à ces épidémies. Le pays a ainsi affronté le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, la grippe A/H1N1 en 2009 et fait face depuis quelques semaines à l’épidémie de coronavirus.

SRAS, l’épidémie de 2002 à 2003

Le SRAS est apparu pour la première fois en novembre 2002 dans le Sud de la Chine. Le SRAS se transmet de la chauve-souris à l’homme par l’intermédiaire de la civette. Il s’agit d’une maladie infectieuse des poumons due au virus SARS-CoV de la famille des coronavirus. L’épidémie s’est ensuite rapidement propagée et a touché une trentaine de pays. Au niveau mondial, le SRAS a fait 8.098 malades et 774 décès entre novembre 2002 et juillet 2003.

Au Vietnam, c’est au début du mois de février 2003 que l’Hôpital français de Hanoï a accueilli son premier cas. Il s’agissait d’un Américain d’origine hongkongaise, Johny Chen. Il avait été hospitalisé, à l’origine, pour une toux et une forte fièvre mais la maladie a pris un virage pour le pire et a précipitamment évolué. Le 27 février, les images des rayons X ont dévoilé une pneumonie atypique concernant un genre de virus encore inconnu. Le 12 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une notice indiquant les directives concernant cette nouvelle maladie.

L’Hôpital français de Hanoï a ensuite fermé ses portes afin de contenir l’épidémie, plaçant en quarantaine près de 40 patients et membres du personnel de l’hôpital contaminés ou suspectés de l’être. Cinq employés sont décédés mais le virus a été isolé et sa propagation au Vietnam a été stoppée.

Le 8 avril, le Vietnam déclarait 63 cas infectés dont cinq mortels, et aucune nouvelle infection. Le 28 avril 2003, soit 45 jours après le premier cas déclaré, l’OMS retirait le Vietnam de la liste des pays confrontés à la transmission locale du SRAS. Le pays fut le premier à maîtriser l’endémie.

La grippe A (H1N1) fait rage en 2009

Pulvérisation de désinfectant dans le Centre médical de la ville de Mong Cai, à Quang Ninh (Nord).
Photo : VNA/CVN

Apparue pour la première fois au Mexique fin mars 2009, la grippe A (H1N1) est une maladie respiratoire aigüe chez l’être humain. La contamination s’effectue principalement par voie aérienne, via toux et éternuements. Le virus peut survivre de 8 à 48 heures à l’air libre. L’épidémie s’est propagée dans 214 pays et territoires. Face à l’ampleur de la situation, l’OMS a qualifié la grippe de "pandémique" le 11 juin 2009. Selon son bilan officiel, 18.500 morts ont été enregistrés mais la revue scientifique médicale britannique The Lancet en a, quant à elle, estimé à entre 151.700 et 575.400.

C’est six ans après le SRAS que le Vietnam a fait face à la grippe A/H1N1. Le premier cas a été découvert dans le pays le 31 mai 2009. Il s’agissait d’un étudiant vietnamien revenu des États-Unis. Au 30 septembre de la même année, 9.868 cas ont été recensés, faisant 22 morts. Après avoir déployé plusieurs mesures proactives pour traiter la pandémie, en juillet 2010, le pays déclarait en avoir maîtrisé la propagation.

Covid-19, le combat de toute une population

La plus récente épidémie, celle du nouveau coronavirus, a commencé début décembre 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine. Elle est causée par un virus de la famille des coronavirus dénommé Covid-19. Sa contagion à transmission interhumaine a été confirmée par l’OMS le 23 janvier 2020. Depuis le début de l’épidémie, le nombre de personnes infectées en Chine a augmenté de manière exponentielle. C’est le 13 janvier que le premier cas de contamination hors de Chine est découvert. Le 30 janvier, l’OMS déclare une urgence de santé publique de portée internationale. Au 11 février, le Covid-19 a fait 1.018 morts. Le nombre de porteurs du virus, quant à lui, s’est élevé à 43.101.

L’épidémie touche près de trente pays et territoires et le Vietnam compte à l’heure actuelle 15 cas d’infection dont six guérisons. Le 23 janvier dernier, le pays avait découvert deux Chinois testés positifs au virus. Le 30 janvier, trois Vietnamiens sont revenus infectés de Wuhan. Ce sont les trois premiers citoyens vietnamiens ayant contracté le Covid-19. Les provinces et villes touchées par ce nouveau coronavirus sont Vinh Phuc (Nord), Thanh Hoa, Khanh Hoà (Centre) et Hô Chi Minh-Ville. Loin d’être terminée, la lutte contre l’épidémie continue…

Thu Hà/CVN

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