Entre solidarité et justice, une journée pour dire «plus jamais»

De nombreuses activités sont organisées en faveur des victimes de l’agent orange, en marge des commémorations du 55e anniversaire du largage de la dioxine. Entre initiatives publiques et privées, nationales et internationales, c’est toute une communauté qui se mobilise pour ne jamais oublier.

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Un homme victime de l’agent orange de la commune de Xuân Quang 2, district de Dông Xuân, province de Phu Yên (Centre), bénéficie des consultations médicales gratuites.

Le 10 août marque un triste, mais nécessaire, anniversaire. Cette Journée des victimes vietnamiennes commémore en effet les 55 ans du désastre de l’agent orange, et est le point d’orgue d’une multitude d’événements et d’initiatives organisés à travers tout le pays sous le signe de la solidarité. Lors d’une récente rencontre avec la presse, Nguyên Van Rinh, le président de l’Association des victimes de l’agent orange du Vietnam (VAVA), a annoncé que depuis juillet, des activités avaient déjà été mis sur pied pour l’occasion, dont notamment de nombreux débats et rencontres.

Le IIIe Congrès d’émulation national «Pour les victimes de l’agent orange» a été organisé les 12 et 13 juillet derniers à Hanoï, avec la participation d’environ 300 délégués. Un colloque international sur l’évaluation des impacts du pesticide largué par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam est organisé les 8 et 9 août. C’est sans compter sur le rassemblement célébrant ce 55e anniversaire, qui sera retransmis en direct à la télévision. Le Musée de l’histoire militaire du Vietnam à Hanoï tient en ce moment une exposition intitulée «Agent orange : conscience et justice».

Préoccupations du Parti et de l’État

Lors de ce IIIe Congrès d’émulation national, le président vietnamien Trân Dai Quang a souligné la nécessité des pouvoirs publics de prendre davantage soin des victimes de l’agent orange. «Tous les ministères, départements et localités concernés doivent collaborer étroitement avec la VAVA afin d’assurer l’accès de toutes les victimes aux politiques de soutien du Parti et de l’État, a-t-il déclaré. Mais c’est aussi un moyen pour continuer la lutte pour la justice de ces dernières».

Il a demandé par ailleurs d’intensifier la communication sur les conséquences de ce défoliant toxique, et d’encourager les Vietnamiens, dans et hors du pays, ainsi que les organisations vietnamiennes et internationales, à répondre aux mouvements et aux campagnes lancés en faveur des personnes subissant les contrecoups de l’agent orange. Il a également appelé tous les individus et organisations du monde entier à soutenir les victimes vietnamiennes et à prendre les mesures nécessaires pour éviter toutes guerres chimiques.

Le représentant du Fonds «Pour la douleur de l’agent orange» de l’Agence Vietnamienne d’Information (gauche) vient à la rencontre des victimes habitant la commune de Triêu Trung, district de Triêu Phong, province de Quang Tri.
Photo : Trân Tinh/VNA/CVN

Mobilisations pour les aides financières

Quatre décennies après la guerre, des millions de Vietnamiens continuent de souffrir de pathologies liées à la dioxine. Les enfants de la 3e et même de la 4e génération, descendants des vétérans de guerre, naissent encore avec des malformations congénitales. Les impacts néfastes exercés par l’herbicide tant sur l’environnement que sur la population vietnamienne sont considérables et nécessitent des ressources financières importantes pour y remédier. Le gouvernement vietnamien, avec le soutien de plusieurs organisations, a déployé d’énormes efforts pour endiguer les ravages du pesticide. Et c’est sans oublier l’appui des aides internationales.

Le Commandement de l’armée navale a fait récemment un don de 1,6 milliard de dôngs. La compagnie de métallurgie Viêt-My a annoncé le financement pour la construction de 15 maisons du cœur, d’une valeur de 50 millions de dôngs chacune, pour les victimes particulièrement démunies. Les villes et provinces Hanoï, Ninh Binh (Nord), Thua Thiên-Huê, Quang Nam (Centre), Hô Chi Minh-Ville, Dông Nai, Long An, Binh Duong (Sud) ont réalisé des visites aux familles des victimes et remis la clé des «maisons du cœur» à ces dernières.

La ville de Dà Nang (Centre) recense actuellement près de 5.000 personnes contaminées, et les autorités municipales prennent en charge leurs familles. Outre des visites régulières et la construction des «maisons du cœur», la ville a mobilisé les entreprises et particuliers pour prendre part à la vague de soutien. Le 24 juillet dernier, la Compagnie par actions des loisirs de Dà Nang a organisé une journée sous le programme philanthropique intitulé «Un cercle de mains solidaires» en faveur de 150 enfants frappés par le drame de l’agent orange. Outre les cadeaux, près de 216 millions de dôngs ont pu être collectés.

Les diverses célébrations de ce 55e anniversaire contribueront à améliorer la prise de conscience de l’ensemble de la population, mais aussi des personnes vivant en dehors du pays, qu’elles soient tant vietnamiennes qu’étrangères. C’est aussi l’occasion de montrer les actions du Parti, de l’État et du peuple vietnamiens pour régler les conséquences de cette guerre chimique. Et ce, dans l’optique de mobiliser l’aide de tous au profit des victimes ainsi que le soutien de leur lutte pour la justice.


Synthèse-Linh Thao/CVN

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