En un mois, 600.000 volailles abattues pour enrayer la grippe aviaire

La grippe aviaire a déjà entraîné l'abattage d'environ 600.000 volailles en un mois en France, où la plupart des cas se concentrent désormais dans le Sud-Ouest sévèrement touché l'an dernier par le virus.

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La grippe aviaire a déjà entraîné l'abattage d'environ 600.000 volailles en un mois en France. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis le premier cas de grippe aviaire en élevage fin novembre, "environ 600.000 à 650.000" volailles ont été abattues, parce qu'elles étaient infectées ou préventivement, selon des chiffres provisoires du ministère de l'Agriculture communiqués vendredi 31 décembre à l'AFP.
Dans un bilan arrêté au 29 décembre, le ministère recensait 26 foyers dans des élevages, principalement dans le Sud-Ouest, 15 cas en faune sauvage et 3 cas en basse-cour.
Pour la quatrième fois depuis 2015, la France - comme nombre de pays européens - n'échappe pas cet hiver à l'influenza aviaire hautement pathogène, communément appelée grippe aviaire, véhiculée par les oiseaux migrateurs.
Les crises sanitaires dues à ce virus génèrent des coûts considérables pour les professionnels et pour l'État (indemnisation des animaux abattus et des pertes économiques induites), ainsi que des pertes à l'export.
L'an dernier, l'épizootie avait été à l'origine de près de 500 foyers en élevage, la plupart dans le Sud-Ouest. Environ 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, avaient été abattues.
Cette fois, le virus a été identifié pour la première fois le 26 novembre dans le Nord, sur la commune de Warhem où 160.000 poules pondeuses étaient élevées en bâtiment.
Il a depuis touché d'autres élevages du Nord et atteint le Sud-Ouest.
Nouvelles restrictions dans le Sud-Ouest 
Depuis le premier cas du Sud-Ouest recensé dans un élevage de canards du Gers le 16 décembre, "22 nouveaux foyers ont été identifiés dans les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Landes", rapportait le ministère dans un communiqué jeudi soir 30 décembre.
"Les élevages touchés ont été à chaque fois dépeuplés, puis désinfectés", ajoutait-il.
Comme l'an dernier, le département des Landes - où les foyers les plus récents ont été détectés - concentre les inquiétudes.
Selon le ministère, des restrictions supplémentaires sur les transports de volailles vont intervenir pour limiter la contagion "dans un périmètre plus étendu que celui des zones réglementées actuelles", dans un rayon "jusqu'à 20 km autour des foyers".
Dans les Landes, un arrêté préfectoral publié vendredi après-midi 31 décembre a dévoilé le nom de 58 communes concernées.
Dans ce périmètre, les éleveurs ne pourront pas accueillir de nouveaux poussins ou canetons "jusqu'au 7 janvier", afin de réduire la densité d'animaux présents simultanément dans ces secteurs.
De même, les volailles doivent "rester dans les exploitations de destination pendant au moins 21 jours".
"Ces mesures pourront être prolongées, au vu de l'évolution de la situation sanitaire", prévient le ministère.
Il ajoute qu'un "dispositif d'accompagnement économique viendra soutenir les couvoirs" qui perdent des débouchés "et les éleveurs qui devront maintenir un vide sanitaire dans leurs élevages".
"L'État dit qu'il accompagnera les éleveurs qui sont pénalisés, c'est déjà très réconfortant", réagit auprès de l'AFP Marie-Pierre Pé, directrice de l'interprofession du foie gras Cifog.
Si le blocage des mouvements de volailles permet d'"éteindre définitivement ce départ de feu des Landes, il faut le faire", poursuit-elle.
Le virus "est bien présent dans les Landes mais nous ne sommes pas dans la même configuration que celle de l'année dernière, avec une explosion des cas", estime la présidente de la chambre d'agriculture des Landes, Marie-Hélène Cazaubon.
"Il y a aujourd'hui une vigilance et une responsabilité collective des producteurs ainsi qu'une réponse très rapide des services vétérinaires et de l'État, tous beaucoup plus réactifs cette année", ajoute cette éleveuse.
D'autres éleveurs sont plus "dubitatifs" sur les nouvelles zones de restrictions: "D'ici quelques jours, on sera tous touchés, il n'y a pas de raison que ça s'arrête. Alors 20 km...", soupire Laurent Tollis, éleveur-gaveur à Montfort-en-Chalosse, pointant du doigt la responsabilité des "gros élevages industriels".
Dans le Gers, la préfecture considérait en début de semaine que la situation était "stabilisée".
Environ 70.000 palmipèdes y ont été abattus dans une douzaine de fermes et la situation est "sous contrôle", selon la chambre d'agriculture du Gers.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, un nouvel arrêté publié également vendredi 31 décembre autorise par dérogation "les mouvements de volailles pour abattages immédiats", sous réserve de mesures renforcées de sécurité.

AFP/VNA/CVN

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