Les "banquettes" de posidonie échouées sur les plages sont par exemple souvent considérées comme des déchets. Parfois, des bulldozers sont utilisés pour les évacuer, ôtant au passage beaucoup de sable et accélérant l'érosion, selon les chercheurs qui disent craindre la disparition de près de la moitié des plages tunisiennes.
Même échouées sur la plage, les "banquettes" de posidonie protègent les côtes de la houle. Elles améliorent aussi la qualité de l'eau et sa transparence, rendant la baignade plus attrayante pour les touristes, rappelle le Dr Rym.
En Tunisie, les plages constituent l'un des grands atouts du tourisme, secteur qui représente jusqu'à 14% du PIB selon les années. Or, 44% des plages du pays sont à risque d'érosion face à la montée du niveau de la mer.
"On contribue à faire disparaître des plages en enlevant les banquettes", s'alarme Ahmed Ben Hmida, gestionnaire des aires marines et côtières auprès de l'Agence gouvernementale de protection et d'aménagement du littoral (Apal).
Près de 40% de l'activité de pêche se passe aussi au niveau des herbiers, selon les scientifiques. Un secteur qui représente 13% du PIB en Tunisie. Une étude de 2010 a constaté une régression massive des herbiers au niveau du golfe de Gabès (Sud-Est) à cause de la pêche illicite (chalutage sur les herbiers) et de la pollution.
Ahmed Ben Hmida de l'Apal veut "garder l'espoir de sauver ce trésor", notamment à travers "la création prochaine de quatre zones marines et côtières protégées : les îles de la Galite (Nord), Zembra (Nord-Est), Kuriat (Nord-Est) et Kneiss (Est)". Mais il avertit : "Si rien n'est fait pour protéger l'ensemble de la posidonie, nous courons vers une véritable catastrophe".
AFP/VNA/CVN
La province de Bên Tre, bien connue sous le nom de "royaume des cocotiers", est située à l’une des embouchures du Mékong et au point de rencontre de quatre bras du fleuve.