En pleine crise, la droite d'Angela Merkel sanctionnée à Hambourg

En pleine crise, le Parti conservateur d'Angela Merkel a subi dimanche 23 février un revers électoral à Hambourg, où les sociaux-démocrates conservent leur fief malgré la spectaculaire poussée des Verts.

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Le maire de Hambourg et chef de file des sociaux-démocrates du SPD, Peter Tschentscher, le 23 février à Hambourg.

La CDU, qui cherche à la fois un leader et une ligne cohérente depuis que la dauphine désignée de la chancelière a jeté l'éponge mi-février, rétrograde en troisième place au parlement régional, avec un peu plus de 11% des suffrages, contre 15,9% lors du dernier scrutin de 2015, selon les estimations communiquées par les chaînes publiques ARD et ZDF.
"C'est un jour amer pour la CDU", a déploré le secrétaire général Paul Ziemak, jugeant que la confusion alimentée par son parti dans l'
État régional de Thuringe, où il s'est successivement rapproché de l'extrême droite puis de l'extrême gauche, n'a "pas aidé".
Les conservateurs ont essuyé à Hambourg, cité portuaire prospère de 1,3 million d'électeurs, leur deuxième plus mauvais score régional depuis un cinglant 9% dans la ville-
État de Brême en 1951.
Les sociaux-démocrates, bien qu'en nette perte de vitesse au plan national, conservent la tête avec 37% des voix, mais voient leurs alliés Verts bondir de 12,3% à plus de 25% des voix, reflet de la vague écologiste qui déferle sur le pays depuis les élections européennes de mai 2019, sur fond de préoccupation pour le climat.
AfD sur un fil
Vendredi 21 f
évrier encore, quelque 10.000 jeunes manifestaient à l'appel du mouvement "Fridays for Future" en présence de la Suédoise Greta Thunberg, l'initiatrice de cette mobilisation hebdomadaire de la jeunesse.
"Nous avons une situation très délicate pour la démocratie en Allemagne, et la CDU est absorbée par ses propres problèmes (...) Il nous reviendra de donner au pays une orientation", a commenté le co-dirigeant national des Verts, Robert Habeck, désormais perçu comme un prétendant à la chancellerie.
Autre enseignement de ce scrutin : après s'être installé depuis 2014 dans les seize parlements régionaux du pays, le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) pourrait pour la première fois en être éjecté : le parti flirte avec le seuil des 5% requis pour être représenté.
Donné en début de soirée à 4,7%, contre 6,1% en 2015, la formation remontait néanmoins dans une fourchette de 5 à 5,1% dans des estimations ultérieures.
L'AfD, qui séduisait déjà peu dans cette cité cosmopolite, est vivement mise en cause depuis l'attentat raciste qui a fait neuf morts jeudi soir 20 f
évrier à Hanau (Centre), au point que son chef de file local Dirk Nockemann a dénoncé une "campagne d'exclusion maximale".

Enfin les libéraux du FDP, dans une zone d'incertitude autour de 5%, pourraient eux aussi sortir de l'assemblée régionale.

AFP/VNA/CVN

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