France
En plein débat sur son rôle, l'assurance vie marque le pas en 2017

Paysage incertain pour l'assurance vie : le placement, qui a pâti en 2017 des incertitudes électorales en France avant de retrouver des couleurs au second semestre, entame une nouvelle année au coeur de débats sur son rôle dans le financement de l'économie.

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L'assurance vie, l'un des placements les plus populaires en France avec près de 1.700 milliards d'euros d'encours, a vu sa collecte nette.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon des chiffres publiés jeudi 1er février par la Fédération française de l'assurance (FFA), l'assurance vie, l'un des placements les plus populaires en France avec près de 1.700 milliards d'euros d'encours, a vu sa collecte nette, différence entre dépôts et retraits réalisés par les clients, atteindre 7,2 milliards l'an dernier contre 17 milliards en 2016. Cette année-là, le chiffre s'inscrivait déjà en recul.

"C'est une année en demi-teinte dans une moyenne plutôt basse, mais avec un second semestre plus dynamique", a résumé auprès de l'AFP Bernard Spitz, président de la FFA, soulignant que la période électorale avait poussé les épargnants à l'attentisme lors des premiers mois de l'année.

Sur le seul premier semestre 2017, marqué par les élections présidentielle et législatives, la collecte s'est à peine inscrite dans le vert, à 1,5 milliard d'euros, tandis qu'elle a accéléré à 5,7 milliards au second.

Les performances de l'assurance vie ne sont pas seulement contrastées d'un semestre à l'autre. L'année est aussi marquée par un déclin sans précédent des fonds "en euros". Ces placements, qui garantissent à l'épargnant de ne pas perdre son capital, n'ont représenté que 72% des dépôts, un niveau historiquement bas.

Dans un environnement de taux très bas, qui complique leur tâche de faire fructifier l'épargne de leurs clients, ils rapportent de moins en moins d'année en année et obligent du reste les assureurs à mettre de côté d'importantes réserves de capital réglementaire.

Dans ce contexte, de nombreuses compagnies promeuvent les "unités de compte". Ces placements permettent des rendements plus élevés et se révèlent moins gourmands en ressources, mais ils ne garantissent pas de conserver l'intégralité des sommes placées.

Même si la part des unités de compte reste nettement minoritaire, "les Français acceptent de plus en plus de prendre davantage de risques pour améliorer les rendements", assure M. Spitz.

De fait, la collecte nette en unités de compte a représenté 20 milliards d'euros en 2017, tandis que les fonds en euros sont tombés dans le rouge avec une décollecte de 12,8 milliards.


AFP/VNA/CVN

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