COVID-19
En Europe, les mesures se multiplient pour contenir la vague annoncée

Les pays européens, où un fort rebond de l'épidémie est attendu dans les prochaines semaines, tentent d'en contenir la propagation, avec le durcissement des conditions d'accès en France et au Royaume-Uni.

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La police demande aux personnes qui participent à une soirée de quitter les lieux à l'heure du couvre-feu, le 17 juillet 2021 à Barcelone. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Si elle espère que le récent durcissement des mesures sanitaires dans certains États membres portera ses fruits face au virulent variant Delta, l'Union européenne peut au moins se réjouir sur un point : celui d'avoir dépassé les États-Unis pour le taux de population ayant reçu au moins une dose de vaccin.
Longtemps à la traîne sur la vaccination, "l'UE a aujourd’hui vacciné une plus grande part de sa population en première dose que les 
États-Unis (55,5%/55,4%)", a affirmé le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, sur Twitter. "On continue, on accélère!", a-t-il ajouté.
La stratégie vaccinale européenne, qui avait démarré plus lentement qu'au Royaume-Uni et aux 
États-Unis faute d'un approvisionnement suffisant, a fait l'objet de critiques en début d'année.
La Commission européenne, qui a coordonné les commandes de vaccins pour les 27 
États membres, avait été prise pour cible.
Manifestations en France
En Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a pour sa part promis samedi 17 juillet que la moitié de la population serait entièrement vaccinée la semaine prochaine et a réitéré son objectif d'atteindre 70% d'ici la fin de l'été.
Au lendemain de l'imposition d'un couvre-feu nocturne en Catalogne, c'est au tour de l'île grecque de Mykonos, symbole des nuits festives, de rétablir certaines restrictions, dont un couvre-feu entre 01h00 et 06h00.
La France a imposé quant à elle dès minuit samedi 17 juillet des tests du COIVD-19 de moins de 24 heures aux voyageurs non vaccinés en provenance du Royaume-Uni, de l'Espagne, du Portugal, de Chypre, de la Grèce et des Pays-Bas.
Jusqu'à présent des tests de 72 heures étaient acceptés, sauf pour ceux venant du Royaume-Uni qui devaient présenter un test de moins de 48h.
La France a également élargi sa liste des pays "rouges" à de nouveaux pays : la Tunisie, le Mozambique, Cuba et l'Indonésie.
Le port du masque en extérieur fera aussi son retour dans certaines régions de l'Est et du Sud-Ouest du pays.
Le durcissement des mesures sanitaires annoncé lundi 19 juillet par le président Emmanuel Macron - élargissement du passe sanitaire notamment aux commerces, restaurants, lieux de culture, avions ou trains ainsi que l'obligation vaccinale pour certaines professions - a suscité la colère d'une partie de la population.
Plusieurs cortèges ont défilé samedi 17 juillet à Paris et dans plusieurs grandes villes pour dénoncer la "dictature" sanitaire imposée, selon eux, par M. Macron et des mesures qu'ils considèrent comme étant liberticides. Ces dernières sont toutefois admises par une très large majorité de Français, selon un sondage.
Inquiet de la "présence persistante" en France du variant Beta, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, le gouvernement britannique a lui décidé de soumettre ceux qui en viennent à une quarantaine, même s'ils sont vaccinés.
"Message très confus"

Une femme tient une pancarte sur laquelle on peut lire "Liberté, j'écris ton nom" lors d'une manifestation contre les nouvelles mesures de sécurité contre le coronavirus, à Nantes, dans l'Ouest de la France, le 17 juillet 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce variant figure parmi les quatre variants dits inquiétants recensés par l'OMS, aux côtés d'Alpha, Gamma et Delta.
Le ministre de la Santé britannique, Sajid Javid, a annoncé samedi 17 juillet avoir été testé positif au COVID-19, à deux jours de la levée de la quasi totalité des restrictions en Angleterre, un déconfinement qui inquiète en raison de la flambée de cas liée au variant Delta.
"On enlève toutes les mesures barrières le 19 juillet et, en revanche, on met en quarantaine les Anglais ou résidents doublement vaccinés qui reviennent de France", s'étonne le Dr Maud Lemoine, consultante en hépatologie à l'hôpital St Mary de Londres, jugeant que cela envoie un "message très confus aux gens".
Le variant Delta fait craindre aux gouvernements un nouvel emballement de l'épidémie qui a déjà fait quatre millions de morts dans le monde et qui pourrait forcer un nouveau tour de vis à la rentrée.
L'agence européenne chargée des maladies prévoit un fort rebond du nombre de cas de COVID dans les prochaines semaines, avec près de cinq fois plus de nouveaux cas d'ici au 1er août. Le nombre d'hospitalisations et de décès devrait toutefois augmenter moins vite, selon l'ECDC, grâce aux vaccins.
Les JO sous surveillance
Outre les lieux touristiques, les grands rassemblements font craindre un emballement de l'épidémie.
Les deux premiers cas de sportifs positifs au COVID-19 ont été enregistrés parmi les résidents du village olympique, ont annoncé dimanche 18 juillet les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet - 8 août), un troisième sportif malade logeant hors du village ayant également été découvert.
Les nationalités et les disciplines exercées par ces sportifs n'ont pas été précisées.
Et COVID oblige, le pélèrinage annuel de La Mecque s'est ouvert samedi 17 juillet, mais restreint à un quota de 60.000 participants, uniquement des saoudiens et étrangers résidents dans le royaume dûment vaccinés, bien loin des quelque 2,5 millions venus du monde entier en 2019.

AFP/VNA/CVN 

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