En Algérie, un exercice met les sauveteurs de plusieurs pays à l'épreuve

Le séisme destructeur est imaginaire et les victimes fictives. Mais l'exercice grandeur nature qui réunit un millier de sauveteurs de sept pays en Algérie met à l'épreuve la coordination entre des équipes aux savoir-faire et aux langues différents.

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Un secouriste français prend en charge une victime dans le cadre d'un exercice de simulation de séisme à Bouira en Algérie, le 17 avril.
Photo: AFP/VNA/CVN

Dans le scénario imaginé, apocalyptique, un séisme de magnitude 7 a frappé l'Algérie, un barrage menace de rompre, un pont s'est effondré et un camion transportant des matières dangereuses s'est renversé.
Face à l'ampleur des dégâts, cinq pays européens -Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal- et le voisin tunisien ont envoyé des unités spécialisées pour prêter main forte à la sécurité civile algérienne et plus de 1.000 secouristes sont à pied d'œuvre.
À Bouira, à une centaine de kilomètres au Sud d'Alger, de samedi 14 avril à mercredi 18 avril, tous ont dû travailler ensemble en conditions -presque- réelles: sous la pluie ou en plein soleil, dans la boue et la poussière.
Professionnels aguerris, ils sont préparés aux dures conditions des catastrophes, moins aux difficultés d'adaptation à des équipes aux méthodes et aux langues diverses.
Les séismes en Algérie ne sont pas que fiction: en 2003, un tremblement de terre de magnitude 6,8 a fait plus de 2.200 morts et 11.500 blessés.
"L'exercice a pour objectif +l'interopérabilité+", c'est-à-dire faire que tous les sauveteurs travaillent en "totale coopération", "sans gêner les autres", explique le colonel Farouk Achour, de la Protection civile algérienne.
Le site où se déroule l'exercice est une immense Babel où des spécialistes italiens des structures doivent, par exemple, avertir des sauveteurs français des dangers d'un bâtiment dans lequel il s'apprêtent à entrer, dans un anglais que ni les uns ni les autres ne semblent maîtriser parfaitement.
Dans cet exercice, la "principale difficulté, c'est la langue", admet le capitaine Mohamed Mnasser, chef en second de l'Unité spéciale de la Protection civile tunisienne.
Avec des vérins métalliques et des étais de bois, ses hommes s'affairent à consolider un bâtiment ébranlé, à l'intérieur duquel une victime a été repérée.

AFP/VNA/CVN

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