Émotion dans les rues de Toulouse pour les déambulations du Minotaure

Astérion le Minotaure s’est réveillé vendredi matin 2 novembre et a commencé ses déambulations dans le vieux-Toulouse sous les regards ébahis et les applaudissements nourris de la foule venue assister à l’opéra urbain de "La Machine".

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Astérion le Minotaure dans les rues de Toulouse, le 2 novembre 2018.
Photo: AFP/VNA/CVN

"On se sent tout petit", observait un spectateur venu de la Drôme, "impressionné" par le colosse de six étages de haut, penchant son regard bleu translucide et ses naseaux fumants vers les minuscules têtes massées aux fenêtres de la place du Capitole, au cœur de la Ville rose.
Dans la foule pour assister au réveil d’Astérion, le maire LR Jean-Luc Moudenc, tout sourire, s’est félicité de "l’engouement des Toulousains et au-delà, pour ce spectacle totalement inédit" et cette "aventure extraordinaire".
"On l’a attendu, on est ravis d’être là pour son réveil et sa rencontre avec l’araignée", observe une mère de famille. "C’est ouf", lâche son adolescent. Plus loin, une fillette se réfugie dans les bras de son père, "j’ai peur", lance-t-elle au passage du mastodonte de 47 tonnes.
Au deuxième jour de l’épopée "Le gardien du temple" mise en scène par La Machine, la compagnie mondialement connue de spectacle de rue basée à Nantes, Ariane l’araignée géante a fait une entrée étourdissante sur la place du Capitole dans un déluge de fumées et une symphonie de violons et percussions.
"Ariane est là, je le sais, je le sens", chante un ténor du haut du balcon du Capitole, répercutant à la foule les rêves du Minotaure, qui soudain s’ébroue, se redresse, hume l’air, avant d’ouvrir ses longs cils clos depuis 24 heures.
Puis devant des spectateurs émus et ravis, serrés sur la place du Capitole et dans les ruelles alentours, la bête mi-homme mi-taureau commence ses déambulations tant attendues dans le "labyrinthe" toulousain.
Tiré d’un "rêve éveillé" de François Delarozière, directeur artistique de La Machine, le colosse de bois de tilleul se voûte, se plie, se cabre, frôlant la foule dans une féérie de neige artificielle, accompagné d’un orchestre juché sur des nacelles en forme d’aéroplanes, sans doute en hommage à l’histoire aéronautique de Toulouse.
"Il y a de la créativité mais aussi tout ça s’incarne dans la géographie d’une ville", a commenté le maire de Toulouse, lors d’une conférence de presse, "La Machine invite la population à se réapproprier la ville".
Malgré "des sueurs froides" en matière de sécurité, M. Moudenc "a toujours défendu l’idée qu’il ne fallait pas priver les Toulousains de ces moments" de création culturelle.
"Je crois que ça va créer un élément identitaire de plus pour notre ville, un élément d’attractivité vis-à-vis de l’extérieur. Et aujourd’hui la culture est un levier d’attractivité économique, j’en suis persuadé", a-t-il souligné.
Héros d’un opéra urbain de quatre jours qui se termine dimanche 4 novembre, le Minotaure, entièrement conçu pour Toulouse et intégralement financé par la métropole, s’installera à demeure dans la Ville rose, à partir du 9 novembre à la Halle de la Machine, où il pourra transporter jusqu’à 50 visiteurs sur son dos, à l’image du Grand éléphant de la compagnie à Nantes.

AFP/VNA/CVN

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