Emmanuel Macron met la pression sur Merkel pour réformer l'Europe

"N'attendons pas. Agissons maintenant!": Emmanuel Macron a mis jeudi 10 mai la pression sur Angela Merkel pour qu'elle accepte des réformes ambitieuses en Europe et mette de côté le "fétichisme" de son pays sur les excédents budgétaires.

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Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel à Aix-la-Chapelle (Ouest de l'Allemagne), le 10 mai.
Photo: AFP/VNA/CVN

Le président français et la chancelière allemande sont engagés depuis des semaines dans des tractations compliquées pour tenter de se mettre d'accord sur une série de projets de refondation de l'Europe post-Brexit, en vue d'un sommet des dirigeants européens fin juin.
Les discussions achoppent notamment sur les propositions françaises visant à doter la zone euro d'une budget d'investissement pour doper la croissance.
Et Emmanuel Macron a profité de la remise d'une récompense pour son engagement pro-européen, le Prix Charlemagne, sur les terres mêmes d'Angela Merkel en Allemagne, pour signifier son impatience grandissante.
Fétichisme
"Ne soyons pas faibles et choisissons", a-t-il lancé dans un discours émaillé de formules volontaristes à Aix-la-Chapelle un an après sa prise de fonction.
"Je crois à un budget européen beaucoup plus ambitieux (...) Je crois à une zone euro plus intégrée, avec un budget propre", a insisté le chef de l'État français malgré les fortes réserves du gouvernement allemand. Berlin craint par ce biais de devoir payer pour les pays du Sud de l'Europe à ses yeux trop dépensiers.
Dans des propos inhabituellement durs, le chef de l'État français qui fut élu sur un crédo très pro-européen et a fait de ce dossier une grande priorité, s'en est pris à la timidité de l'Allemagne pour les dépenses et l'investissement.
"En Allemagne, il ne peut y avoir un fétichisme perpétuel pour les excédents budgétaires et commerciaux, car ils sont faits aux dépens des autres", a-t-il lancé lors de la cérémonie à laquelle assistait Angela Merkel.
Son nouveau gouvernement vient de confirmer le cap budgétaire très orthodoxe du pays: il n'y aura pas de déficit budgétaire pour les années à venir.
La chancelière a reconnu que le sujet de l'avenir de la zone euro était controversé avec la France. "Oui, nous avons des discussions difficiles", a-t-elle dit dans son laudatio pour le prix accordé à Emmanuel Macron.
"Nous avons des cultures politiques et des manières d'approcher les sujets européens différentes", a-t-elle diplomatiquement commenté. Tout en se disant favorable à rendre la zone euro "plus résistante face aux crises".

AFP/VNA/CVN

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