Elle fait fortune grâce à la culture de champignons

Luong Thi Kim Ngoc, 31 ans, domiciliée dans la province de Bac Ninh (Nord), poursuit la culture de champignons propres depuis 2015. Lors du concours national "Femme start-upper 2020", son modèle de production agricole a été élu l’une des huit meilleures initiatives.

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Luong Thi Kim Ngoc récolte ses champignons.

Diplômée en biotechnologie de l’Université d’agriculture et de sylviculture de Thai Nguyên en 2012, Ngoc a essayé, comme beaucoup d’autres jeunes diplômés, de travailler pour plusieurs entreprises, abandonnant le domaine de ses études. Cependant, après quelques années, elle décide de revenir finalement dans sa terre natale, la commune de Dông Cuu du district de Gia Binh, province de Bac Ninh, pour monter sa propre entreprise. Elle choisit la culture de champignons dans le but de valoriser les connaissances acquises à l’université.

La culture aux normes Viet GAP

"Après des années de recherche sur la culture des champignons notamment des volvaires et pleurotes, ainsi que des possibilités d’écoulement sur le marché domestique, mon mari et moi nous sommes lancé dans les affaires en 2015. Avec 100 millions de dôngs, nous avons construit une ferme de 300 m² couverte de filets pour suivre une production selon la méthode des bonnes pratiques agricoles du Vietnam (Viet GAP)", raconte-t-elle.

Selon elle, la culture aux normes Viet GAP exige le respect des règles strictes dans chaque étape avec notamment l’utilisation de probiotiques pour produire des champignons sans résidus chimiques. La première année, le couple encaisse 150 millions de dông de bénéfices de ses ventes au niveau local. Une grande motivation pour le couple de poursuivre les affaires. Mais, Ngoc rencontré un échec lors de la deuxième année. Elle perd presque toute sa production en raison du climat capricieux.

Kim Ngoc (droite) présente ses produits à une client.

"À ce moment-là, nous n’avons pas su que les champignons ont besoin d’un temps chaud et d’une humidité élevée. Comme ma ferme est couverte de filets, elle n’a pas pu les protéger du vent fort et de l’air froid. Cet échec amer nous a obligés à reconstruire la ferme", se souvient-elle. Ngoc et son mari ont décidé d’investir gros en équipant leur ferme des systèmes d’éclairage et de chauffage, de contrôle de températures automatiques, des pulvérisateurs semi-automatiques pour faciliter l’irrigation, ainsi que d’autres supports techniques modernes pour élever le rendement et la qualité des produits.

En 2018, sa ferme a été reconnue comme modèle exemplaire de production agricole aux normes Viet GAP et a bénéficié d’un prêt préférentiel de 300 millions de dông dans le cadre du programme de soutien financier en faveur des femmes start-upper de l’Union des femmes du district de Gia Binh. Ngoc décide d’élargir la production en établissant le partenariat avec d’autres agriculteurs pour lancer la coopérative de champignons Minh Ngoc qui vise une marque commerciale bio.

Le commerce a le vent en poupe

Minh Ngoc écoule chaque mois une tonne de pleurotes et 700 kg de volvaires. Les pleurotes se vendent entre 30 et 45.000 dôngs le kilo, les volvaires entre 90 et 100.000 dôngs. En soustrayant les dépenses, Ngoc gagne un bénéfice moyen de plus de 30 millions de dôngs par mois. Après cinq ans d’activité, la coopérative Minh Ngoc est devenue un "point lumineux" dans la production agricole à haut rendement. En plus, Ngoc a créé des emplois réguliers pour une dizaine de travailleurs locaux payés 6 millions chacun.

À Bac Ninh, la coopérative Minh Ngoc est un bon exemple dans la production agricole à haut rendement.

"J’ai appris les bases de la mytiliculture auprès de Ngoc il y a quatre ans, et maintenant, ma famille a une source de revenu supplémentaire, en plus de la riziculture", s’enthousiasme Dào Thi Chat, du village de Hiêp Son, commune de Dông Cuu. En particulier, le modèle de culture de Ngoc a ouvert une nouvelle voie dans le mouvement des femmes start-uppers de son district, et de la province de Bac Ninh en général.

"Ngoc a partagé avec enthousiasme son succès commercial et a appris les techniques de culture à nombreuses femmes de la commune. Via la passerelle de l’Union des femmes du district de Gia Binh, Ngoc a pu transférer ses expériences à des femmes de tout le district. Elle les a aidées à développer l’économie familiale", se félicite Trân Thi Hoa, présidente de l’Union des femmes du district.


Texte et photos : Linh Thao - Thanh Thuong/CVN

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