Élevage : il faut sanctionner sévèrement les vendeurs de substances interdites

De nombreuses sanctions ont été suggérées à l'encontre des commerçants, des vendeurs et des producteurs des substances de la liste des produits illégaux interdits dans l’élevage d’animaux domestiques.

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Ces sanctions, envisagées pour garantir la qualité des produits d’élevage, ont été débattues par des gestionnaires et des associations professionnelles lors du colloque "Annuler les substances interdites dans l’élevage" organisé le 28 octobre à Hô Chi Minh-Ville par le quotidien Thanh Niên (Jeunes).

Selon la circulaire N°28 de 2014 du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, il y a 26 substances chimiques interdites dans l’élevage. Néanmoins, d'après Lê Bá Lich, président de l’Association des aliments pour animaux du Vietnam, l’emploi de substances toxiques reste difficile à interdire du fait que les éleveurs privilégient plutôt les profits et que les organismes compétents localement, entre autres, ne les contrôlent pas strictement.

"Une amende de 80 millions de dôngs contre une entreprise qui commet une infraction est très légère", a estimé M. Lich. Il faut, selon lui, augmenter le montant des amendes, voire édicter une sanction de fermeture de l’entreprise de six mois à un an si elle emploie des substances interdites au-delà de 0,1 à 0,5%% des normes autorisées.

Colloque sur l'élimination des substances illégales dans l’élevage, le 28 octobre à Hô Chi Minh-Ville.

L’Association des aliments pour animaux a proposé d’autres mesures de renforcement des contrôles et des sanctions, dont la publication dans les médias du nom et de la marque des produits des entreprises qui violent les normes de sécurité sanitaire des aliments, ainsi que la suspension de la commercialisation de ces produits néfastes de trois à six mois. "Il faut considérer ces infractions comme étant du trafic de drogues et appliquer les sanctions en la matière, il suffit d’une légère modification du Code pénal", a souligné le président de l’association.

Selon le rapport du Sous-département vétérinaire de la ville, lors des neuf premiers mois de l’année, cet organisme a découvert 22 infractions sanctionnées d’amendes totalisant 285 millions de dôngs. La plupart de ces violations ont été commises par des abattoirs de districts environnants de Hô Chi Minh-Ville.

Lors de ce colloque, Phan Xuân Thao, chef du Sous-département vétérinaire de la municipalité, a demandé au ministère de l’Agriculture et du Développement rural et à celui de la Santé de réviser la liste des substances chimiques et des taux résiduels pour les introduire dans la liste des produits interdits.

La nécessité d'assurer l'hygiène des aliments

Par ailleurs, le prélèvement inopiné d’échantillons pour analyse devrait être généralisé, et la coopération entre les organismes professionnels et la police renforcée, afin de gérer mieux les importations sur le plan sanitaire et d’éviter la commercialisation des produits ne répondant pas aux normes sanitaires sur le marché domestique.

Nguyên Thi Hông Tham, directrice de la sarl An Ha, est tout à fait d’accord pour des sanctions plus rigoureuses contre les infractions. Elle a également suggéré aux organismes compétents de protéger davantage les entreprises qui respectent la Loi sur l’hygiène des aliments.

Partageant l’idée des entreprises présentes, Nguyên Xuân Duong, directeur adjoint du Département de l’élevage, a affirmé qu’il faudrait restructurer le secteur de l’élevage. "Sinon, l’élevage va perdre pied aussitôt sur le marché domestique une fois l'Accord de partenariat transpacifique sera entré en vigueur", a indiqué M. Duong.

Texte et photo : Truong Giang/CVN

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