Efforts au Japon pour refroidir les réacteurs de Fukushima

Le Japon luttait le 17 mars par tous les moyens pour tenter de refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima. Six jours après le séisme le plus fort jamais enregistré au Japon, suivi d'un tsunami de plusieurs mètres de haut, le nombre de morts confirmés a dépassé 5.000.

Les recherches se poursuivaient, dans la neige et le froid, pour retrouver les milliers de disparus.

Pour la première fois, quatre hélicoptères de l'armée japonaise ont déversé le 17 mars matin plusieurs tonnes d'eau de mer sur les réacteurs les plus endommagés, principalement le 3. Cinq camions citernes spéciaux de l'armée sont également entrés en action en fin de journée.

L'objectif était notamment de remplir la piscine de combustible usagé qui a été endommagée par une explosion et des incendies.

Les autorités n'étaient pas en mesure dans la soirée de déterminer si l'opération avait permis de remplir la piscine, faute de pouvoir l'observer de visu. "Nous étudions avec attention les relevés", a simplement indiqué le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano.

Des experts étrangers s'inquiètent aussi pour la piscine de désactivation du réacteur 4, qui serait quasiment asséchée, ce qui a pour effet de provoquer des niveaux "extrêmement élevés" de radiations, selon le président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC), Gregory Jaczko.

Mais, les experts russes excluent un "développement catastrophique". "Le scénario maximal est la fusion de cinq réacteurs, et il semble que cela soit inévitable", a déclaré Iaroslav Chtrombakh, directeur adjoint de l'Institut Kourtchatov de Moscou, principal centre russe d'études atomiques, cité par l'agence Ria Novosti. Mais il n'y aura pas de développement catastrophique", a-t-il ajouté. "Le sixième réacteur est déchargé et (le combustible) se trouve dans le bassin de stockage", a-t-il souligné. "Nous avons examiné la situation, ce qu'il allait se passer avec ce combustible dans le bassin de stockage, et pour l'instant nous avons la conviction qu'il ne peut pas y avoir de réaction en chaîne spontanée", a poursuivi cet expert. Même dans le cas où aurait lieu cette réaction en chaîne, ce ne serait "pas si grave, si cela se produit de manière localisée", a-t-il souligné.

Selon lui, dans le pire des cas, "nous pouvons voir des projections de combustible à l'intérieur du bâtiment". "Mais je pense que c'est peu probable. Nous ne voyons aucun scénario catastrophe, avec projection de combustible sur le territoire du Japon et de pays voisins", a déclaré M. Chtrombakh.

Le président américain Barack Obama a proposé à Tokyo d'envoyer davantage d'experts nucléaires au Japon. La France a également offert une "offre de coopération massive" avec la mise à disposition de pompes, d'engins robotisés et une aide à la radioprotection.

Pas de propagation internationale de radiations

Un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, le 16 mars, un communiqué pour dissiper les rumeurs sur la propagation de radiations nucléaires, en provenance de la centrale nucléaire endommagée au Japon.

"L'OMS voudrait assurer aux gouvernements et au public que, pour le moment, il n'y a pas de preuves d'une propagation nucléaire internationale significative en provenance du site nucléaire," a affirmé le représentant de l'OMS en Chine, Dr. Michael O'Leary, dans un communiqué.

Des rumeurs circulent par SMS, affirmant qu'un nuage de radiations se propage depuis le Japon à travers l'Asie, et au-delà.

Selon Dr. Michael O'Leary, des experts en radiologie travaillent étroitement avec les autorités japonaises et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour surveiller et évaluer la situation.

Sur la base des informations disponibles, l'OMS croit qu'il n'existe pas, pour le moment, de risques sanitaires significatifs pour les gens habitant en dehors du rayon de 30 km autour du site nucléaire, a indiqué Dr. Michael O'Leary.

Aide internationale

Une vingtaine d'États-membres de l'Union européenne (UE) ont fourni une aide au Japon, a déclaré le 16 mars le président de l'UE, Herman Van Rompuy.

"Une vingtaine de pays ont offert du personnel ou du matériel par le biais du Mécanisme européen de protection civile", a déclaré M. Van Rompuy devant la conférence des présidents au Parlement européen. Cette assistance comprend, entre autres, des hôpitaux de campagne, des unités de purification d'eau, de l'expertise en matière de fouille et de sauvetage.

De son côté, la Corée du Sud a envoyé le 17 mars 20 tonnes d'eau en bouteille à la ville côtière japonaise de Sendai, a annoncé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.

Des avions de l'armée de l'air ont décollé le 17 mars d'un aéroport sud-coréen à destination de Niigata, au Japon, avec à leur bord 20 tonnes d'eau minérale, 21 bidons d'essence et 1.500 unités de vêtements protecteurs.

La Corée du Sud a envoyé un total de 107 secouristes au Japon pour participer aux efforts de recherche et de secours. Elle s'est déclarée prête à envoyer davantage de secouristes si le Japon le lui demande.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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