Écosse : Cameron à Edimbourg pour livrer la bataille du non à l'indépendance

Le déplacement à Edimbourg de M. Cameron illustre la pression grandissante sur les épaules du dirigeant conservateur, qui joue probablement dans l'affaire son avenir politique.

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David Cameron le 10 septembre à Edimbourg.

Le Premier ministre britannique David Cameron a lancé à Edimbourg une supplique aux électeurs écossais, les appelant à ne pas faire voler en éclats le Royaume-Uni, à une semaine d'un référendum sur l'indépendance a lancé à Edimbourg une supplique aux électeurs écossais, les appelant à ne pas faire voler en éclats le Royaume-Uni, à une semaine d'un référendum sur l'indépendance qui s'annonce serré.

Le déplacement sur le terrain de M. Cameron, ainsi que celui de son allié libéral-démocrate au gouvernement Nick Clegg et du dirigeant travailliste Ed Miliband, avait été annoncé en urgence mardi 9 septembre. Soit deux jours après la publication d'un sondage donnant pour la première fois le oui en tête des intentions de vote, qui a fait l'effet d'une bombe dans le camp du non.

"J'aurais le cœur brisé si cette famille de nations que nous avons réunies et qui ont réalisé tant de choses remarquables ensemble venait à voler en éclats", a déclaré M. Cameron dans la capitale écossaise, après avoir longtemps tenu secret le détail de son programme dans la crainte de manifestations.

À quelque 75 kilomètres de là, à Glasgow, la capitale économique de l'Écosse, Ed Miliband s'est également montré lyrique pour défendre l'union. "Ne prenez pas la décision irréversible. Avec votre tête, votre cœur et votre âme, votez pour une Grande-Bretagne unie", a-t-il demandé, tandis que le vice-Premier ministre Nick Clegg promettait "de nouveaux transferts de pouvoir" si les Écossais votaient non.

Le 10 septembre, un nouveau sondage, réalisé pour le quotidien écossais Daily Record par l'institut Survation, remettait toutefois en cause la progression du oui. Il accorde six point d'avance au non, avec 53% des intentions de vote, contre 47% au oui, sans compter les indécis (10%).

Les financiers effrayés par le oui

Cette mutation rapide du paysage politique écossais a également effrayé les milieux financiers qui ont encore mis mercredi 10 septembre la livre en difficulté. L'incertitude demeure sur la devise que choisirait d'utiliser une Écosse indépendante et la place que cette monnaie prendrait au sein de l'Union européenne.

Le groupe bancaire Lloyds a annoncé mercredi 10 septembre qu'il envisagerait de transférer son siège, actuellement établi à Edimbourg, en Angleterre en cas de victoire du oui. La Royal Bank of Scotland considère également cette option, a affirmé une source au ministère des Finances.

Le géant de l'assurance Standard Life, l'une des principales sociétés écossaises, a dit prévoir le transfert de certaines de ses opérations en Angleterre si l'indépendance était votée.

La capacité des recettes tirées du gaz et du pétrole de la mer du Nord à soutenir le développement d'une Écosse indépendante est au cœur des débats. Le géant pétrolier British Petroleum a jugé mercredi 10 septembre que le maintien de l'union serait plus bénéfique au secteur.

AFP/VNA/CVN

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