COVID-19
Écoles fermées en Italie, le monde en ordre de bataille

Écoles fermées pour deux semaines en Italie, provisions de masques, annulations en rafale : les pays infectés par le nouveau coronavirus se barricadent devant l'épidémie, qui affole la planète et plombe l'économie mondiale.

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Les visiteurs se pressent devant Le Louvre, qui a rouvert ses portes, le 4 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Italie, premier foyer européen, qui a passé mercredi 4 mars la barre des cent morts (107 morts pour 3.089 cas), a pris des mesures exceptionnelles : toutes les écoles et universités seront fermées à partir de jeudi et jusqu'au 15 mars.
Le premier ministre italien Giuseppe Conte n'a pas exclu que les hôpitaux puissent être débordés "en cas de croissance exponentielle" des cas graves : "non seulement l'Italie mais aucun pays au monde ne pourrait affronter une telle situation", a-t-il averti.
En quelques semaines, les masques, gels désinfectants, gants ou combinaisons de protection sont devenus des denrées rares dans de nombreux pays.
Après la France qui a réquisitionné les stocks et la production des masques, la Russie a interdit mercredi l'exportation de matériel médical de protection, imitée par l'Allemagne.
Le ministre allemand de la Santé Jens Spahn a osé pour la première fois prononcer le mot de "pandémie", affirmant que "l'épidémie de coronavirus en Chine (s'était) transformée en pandémie mondiale", à l'heure où COVID-19 touche 81 pays et territoires, a infecté près de 95.000 personnes et fait plus de 3.200 morts.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé mercredi qu'elle allait immobiliser 150 de ses appareils, soit un cinquième de sa flotte, en raison de la baisse du trafic aérien résultant de l'épidémie.
James Bond attendra
Le nouveau coronavirus affecte dorénavant tous les continents, sauf l'Antarctique, et perturbe la vie quotidienne dans un nombre croissant de pays.
Face au danger, les autorités annulent ou reportent tout événement ou rassemblement susceptible de propager la maladie.

À Londres, les producteurs du nouveau James Bond, "No time to die" ("Mourir peut attendre") ont annoncé le report de sa sortie mondiale en novembre.

Les compétitions sportives sont également chamboulées : en Italie, toutes les rencontres, y compris les matchs de football, devront se tenir à huis clos jusqu'au 3 avril.
Le sort de deux événements sportifs majeurs est en suspens : l'Euro de football (12 juin-12 juillet) et les Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août).
Les rassemblements religieux sont également ciblés. L'Arabie saoudite a décidé de suspendre "temporairement" la Omra, le petit pèlerinage musulman entrepris tout au long de l'année.
En France, le sanctuaire de Lourdes qui attire chaque année des millions de pèlerins catholiques a annoncé qu'il fermait ses piscines, les bassins sacrés où environ 350.000 personnes s'immergent chaque année.
L'Africa CEO Forum d'Abidjan, qui devait rassembler les 9 et 10 mars 1.800 décideurs économiques et politiques dont plusieurs chefs d'
État, a été "reporté à une date ultérieure", selon les organisateurs
Le Louvre, le musée le plus visité au monde, qui était fermé depuis dimanche, a en revanche rouvert mercredi 4 mars.
"Réponse mondiale"
La patronne du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva a déclaré mercredi que cette crise appelait "une réponse au niveau mondial" tandis que les pays membres de l'institution ont promis "tout le soutien nécessaire pour limiter l'impact" de l'épidémie et restaurer la croissance.
La Banque centrale américaine (Fed), la plus puissante du monde, avait baissé en urgence mardi ses taux d'intérêt, une décision inédite depuis la crise financière de 2008.
Mardi 3 mars, le G7, qui regroupe les six pays occidentaux les plus riches et le Japon, avait évoqué la possibilité de recourir à la relance budgétaire. De son côté, la Banque mondiale va débloquer d'urgence 12 milliards d'USD pour aider les pays à contenir l'épidémie.
Sans pouvoir encore évaluer précisément l'impact économique du coronavirus, le FMI a confirmé que la croissance mondiale serait en 2020 "inférieure" à celle de 2019.
Repli en Chine
Le virus continue de progresser dans le monde, mais il ralentit dans deux des pays les plus durement touchés : la Chine et la République de Corée.
En Chine, où l'épidémie a pris naissance en décembre et a fait depuis 2.981 morts, la quarantaine de 56 millions de personnes continuait dans la province centrale du Hubei, épicentre de l'épidémie mais, pour le troisième jour consécutif, le nombre de nouveaux cas journaliers était en repli.
Le pays s'inquiète toutefois de nouvelles contaminations depuis l'étranger : au moins 13 Chinois rentrés de l'étranger ont été réinfectés ces derniers jours, dont huit mardi 3 mars de retour d'Italie, troisième plus gros foyer après Chine et République de Corée (5.621 contaminations, dont 32 décès).
Les voyageurs qui arrivent à Pékin en provenance de République de Corée, d'Italie, d'Iran et du Japon se retrouvent désormais en quarantaine pendant 14 jours.
En Chine, le manque initial d'équipements de protection a entraîné la contamination de milliers de médecins et infirmières. Le pays a depuis converti des lignes de production de manteaux, couches et même téléphones portables pour fabriquer masques et combinaisons intégrales.
Les pays encore épargnés se font moins nombreux chaque jour. Des premiers cas ont été annoncés en Pologne, Argentine, Chili, Sénégal, Hongrie, Slovénie ou Gibraltar ainsi que deux cas au sein des institutions européennes. L'Irak a fait état de son premier décès, au Kurdistan et l'Espagne déplore son deuxième mort.
Aux
États-Unis, deux nouveaux décès mercredi 4 mars ont porté le bilan à onze morts et le Congrès a accepté de débloquer plus de 8 milliards de dollars pour endiguer l'épidémie.

À un mois de la Pâque juive, qui attire en Israël des milliers de juifs du monde entier, le pays qui recense 15 cas, impose désormais une quarantaine de deux semaines aux voyageurs en provenance de France et de plusieurs autres pays européens (Allemagne, Suisse, Espagne et Autriche).

AFP/VNA/CVN

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