Donald Trump ratifie le plan de relance de l'économie américaine

Sous la pression des parlementaires de tous bords politiques, le président Donald Trump a finalement ratifié dimanche soir 27 décembre, après des jours de résistance, le nouveau plan de relance économique de 900 milliards de dollars adopté lundi au forceps par le Congrès.

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Le locataire de la Maison Blanche a également signé dans la foulée la proposition de loi de financement de l'État fédéral, ce qui permet d'éviter la fermeture mardi 29 décembre des services publics.

"Je ratifie cette législation pour restaurer les allocations chômage, arrêter les expulsions (locatives), apporter de l'assistance aux bailleurs, ajouter des fonds supplémentaires au programme de prêts aux entreprises, permettre aux employés de l'aérien de retourner au travail et donner des fonds substantiels en plus pour la distribution des vaccins", a expliqué M. Trump dans un communiqué.

Ce revirement intervient après une journée marquée par des appels de tous bords politiques l'incitant à agir pour éviter un désastre économique et social, notamment pour les populations les plus vulnérables, alors que des allocations chômage pour des millions de chômeurs ont expiré samedi 26 décembre à minuit.

"Les Américains ont besoin d'une aide d'urgence", avait enjoint un peu plus tôt sur Twitter l'influent sénateur républicain Mitt Romney. "Le président doit ratifier immédiatement le plan d'aide du Congrès ou alors y opposer son véto avant qu'il ne soit trop tard".

"Seule bouée"

Jusqu'à dimanche soir 27 décembre, M. Trump attribuait son refus d'apposer son sceau sur la proposition de loi au fait qu'il fallait une revalorisation des chèques d'aide aux familles en difficulté, s'opposant ainsi aux élus de son propre parti républicain et mettant à risque des millions d'Américains.

L'allocation chômage prévue par deux programmes d’assistance fédérale mis en place en mars dans le cadre du premier plan de soutien à l'économie a expiré samedi 27 décembre à minuit, laissant dans l'inconnu au moins 12 millions d'Américains qui en bénéficiaient, d'après le groupe de réflexion progressiste The Century Foundation.

Capitole des États-Unis, où a été difficilement adopté le plan d'aide censé atténuer les ravages économiques de la pandémie de COVID-19.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le nouveau plan de relance prolonge jusqu'à mi-mars ces aides fédérales versées aux chômeurs, accorde des prêts garantis aux entreprises, prévoit des milliards de dollars d'aides aux PME, aux sociétés de la restauration, de l'hôtellerie, du transport aérien etc -- prolonge le moratoire interdisant les expulsions de personnes ne pouvant payer leur loyer, suspend les saisies immobilières et prévoit des fonds pour la distribution des vaccins anti-COVID.

Sans la signature de Donald Trump, toutes ces mesures ne pouvaient entrer en vigueur.

Ces aides sont cruciales d'autant que la reprise économique est au point mort, freinée par de nouvelles restrictions à l'activité et aux déplacements dues à la flambée des infections de COVID-19.

Elles sont, selon Andrew Stettner de The Century Foundation, "la seule bouée de sauvetage évitant à des millions de familles de tomber dans la pauvreté".

"Sans une allocation chômage ou un salaire, des familles n'auront pas les moyens de s'acheter à manger, conserver leur maison ou leur voiture, acheter des médicaments importants, feront face à de difficiles épreuves de sorte que retrouver un emploi et sortir du trou dans lequel les aura plongées la récession seront un combat", prévient M. Stettner. Les Afro-Américains et les Hispaniques sont les plus affectés, d'après lui.

Nouvelle session

Le retard pris par M. Trump pourrait aggraver les blessures économiques causées par la pandémie, en l'occurrence un bond du chômage de longue durée.

Le président Donald Trump a pris de court les parlementaires lorsqu'il a jugé mardi 22 décembre que le plan de relance de 900 milliards de dollars adopté à une large majorité par les deux chambres du Congrès et approuvé par son ministre de l'Économie et des Finances était une "honte".

Sans dire expressément qu'il allait y opposer son veto, il a demandé que soit triplé, de 600 à 2.000 dollars, montant des chèques devant être envoyés directement aux ménages.

Les démocrates, favorables à un accroissement des versements, ont tenté jeudi de faire voter un amendement en ce sens à la Chambre des représentants, mais il a été bloqué par la minorité républicaine.

Une autre session parlementaire est prévue 28 décembre.

AFP/VNA/CVN

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