Donald Trump crie victoire sur son décret migratoire en partie réinstauré

La Cour suprême des États-Unis a offert lundi 26 juin une victoire politique à Donald Trump, en remettant partiellement en vigueur son décret anti-immigration très controversé.

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Il faudra probablement plusieurs jours pour que les mesures du décret soient appliquées pleinement par la police américaine aux frontières.
Photo : AFP/VNA/CVN

La haute juridiction siégeant à Washington a par ailleurs annoncé qu'elle examinerait en audience ce dossier explosif en octobre.

Il s'agit d'une "nette victoire pour notre sécurité nationale", s'est félicité M. Trump. Le président républicain ne cesse d'affirmer que cette mesure est nécessaire pour empêcher l'arrivée de "terroristes" étrangers, en dépit des doutes des experts sur le sujet. "Je ne peux laisser entrer dans notre pays des gens qui nous veulent du mal", a ajouté Donald Trump.

Le décret interdisant temporairement l'entrée aux États-Unis des ressortissants de six pays musulmans --Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen-- s'appliquera vis-à-vis de quiconque "n'ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux États-Unis".

En clair, tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l'accès au territoire.

À l'opposé, un ressortissant de ces pays venant rendre visite à un membre de sa famille établi en Amérique pourra venir, tout comme le pourra un étudiant admis dans une université américaine.

Le ministère américain des Affaires étrangères a indiqué que la mise en application du décret interviendrait "de manière ordonnée" 72 heures après la décision de la Cour suprême, c'est-à-dire jeudi 29 juin.

Vérifier un "lien de bonne foi" entre un visiteur potentiel et les États-Unis pourrait être source d'arbitraire, a mis en garde Steven Choi, directeur de la New York Immigration Coalition (NYIC), une organisation ayant milité contre le décret.

Succès notable pour Donald Trump

Selon Camille Mackler, une responsable de la NYIC, les personnes affectées devraient être surtout des demandeurs de visa de tourisme des six pays listés.

L'impact sur les aéroports devrait être limité, prévoient les spécialistes.

Cette demi-victoire juridique marque un succès politique pour Donald Trump, dont la mesure emblématique avait été suspendue par de multiples juges, en première instance et en appel.

Les plus hauts magistrats du pays offrent au président américain une chance d'emporter une victoire judiciaire finale venant annuler les camouflets subis. Les opposants au décret ont donc promis de continuer leur lutte.

"L'interdiction d'entrée aux musulmans viole le principe constitutionnel fondamental selon lequel le gouvernement ne peut favoriser ou agir de façon discriminatoire à l'encontre d'une religion. Les tribunaux ont successivement bloqué cette interdiction discriminatoire et indéfendable. La Cour suprême a désormais l'occasion de l'annuler définitivement", a commenté lundi 26 juin Omar Jadwat, l'avocat de l'ACLU, grande organisation américaine de défense des libertés.

La mesure qui a tant fait couler d'encre est censée s'appliquer durant 90 jours pour les citoyens des six pays et 120 jours pour les réfugiés du monde entier, le temps que l'administration redéfinisse ses procédures de filtrage des arrivants.


AFP/VNA/CVN

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