Dior tire les tarots pour présenter la haute couture en plein COVID

Face à la pandémie et l'incertitude, Dior a sorti les cartes de tarot et placé sa collection dans un monde magique mis en scène par le réalisateur italien Matteo Garrone lundi 25 janvier au premier jour de la haute couture, toujours virtuelle, à Paris.

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Une mannequin porte une création Dior haute couturte lors de fittings à Paris, le 20 janvier.

"Qui suis-je?" : une jeune femme qui pose la question à la diseuse de bonne aventure traversera un univers onirique où elle croisera la Justice, l'Impératrice, le Fou, le Pendu, la Mort ou la Tempérance, avant que son côté féminin, incarné par une longue robe en dentelle à manches volumineuses, n'embrasse son côté masculin en tailleur "bar" iconique revisité.

"Cette collection est inspirée des tarots, un monde cher à Christian Dior qui consultait les cartes pour se rassurer", pour sa vie et sa maison lancée après la fin de la guerre en 1947 quand régnait "le sentiment d'insécurité", explique la créatrice italienne des collections femme de la maison, Maria Grazia Chiuri.

"Les tarots parlent d'un monde magique" et servent "non pas pour voir l'avenir, mais pour mieux comprendre le présent et notre personnalité", souligne la créatrice.

Les tarots des Visconti du XVe siècle parés d'or, d'émaux et d'entrelacs végétaux et géométriques ont été pris comme référence. Ces images guident les silhouettes de robes drapées et définissent les couleurs comme passées par le temps.

Veste bar masculinisée, chaussures plates

Préparation de la collection Dior été 2021 dans les ateliers haute couture à Paris, le 20 janvier.

L'or est travaillé dans différents jacquards et broderies pour s'effacer et devenir mat.

On retrouve pourtant les codes de la maison Dior dont la mythique "veste bar" cintrée et ultraféminine lancée en 1947 et qui incarnait le New Look. Ici en velours noir, elle a une toute nouvelle construction, avec des plis latéraux et est assortie à un pantalon et des mocassins.

Maria Grazia Chiuri reste fidèle à son esthétique féministe avec des chaussures plates, chose extrêmement rare en haute couture. Des bottes et bottines cages ajourées, dorées et argentées complètent les robes longues.

L'évocation de la Renaissance italienne passe dans cette collection par le travail sur les matières.

L'une des techniques utilisées est celle de "velours dévoré" consistant à éliminer une couche de velours pour faire ressortir le fond en lamé or sur la robe "mille fleurs" ou celle décorée de signes de zodiaque peints à la main.

Une autre, c'est les "queues de rat" faites à partir de biais de tissu, cousus et retournés, appliqués sur chemises ou robes ton sur ton.


AFP/VNA/CVN

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