Deux fortes secousses dans le Centre de l'Italie : des blessés légers

Deux secousses de magnitude 5,5 puis 6,1 ont touché le Centre de l'Italie mercredi 26 octobre, faisant quelques dizaines de blessés légers selon un bilan provisoire, deux mois après un tremblement de terre qui avait tué près de 300 personnes dans la même région.

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Une station-service détruite par les secousses dans le village de Visso, dans le Centre de l'Italie, le 26 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Paradoxalement, la première secousse a peut-être sauvé de nombreuses vies en poussant les habitants hors de leurs maisons avant la deuxième, plus destructrice.

Mais les secouristes, à pied d'œuvre au cœur de la nuit et sous la pluie, peinaient à se faire une idée de l'étendue des dégâts dans l'immédiat.

"La situation est apocalyptique. Beaucoup de maisons se sont écroulées", a déclaré à la télévision Marco Rinaldi, maire d'Ussita, en précisant qu'il n'y avait probablement pas de victime dans sa commune.

"La deuxième secousse a été longue, elle a été terrible. J'ai ressenti beaucoup de séismes mais celui-là a été le plus fort. Heureusement, tout le monde était déjà dehors après la première", a-t-il ajouté.

"En fin de compte, la situation n'est pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le penser" compte tenu de la magnitude des secousses, a déclaré à la presse le chef de la protection civile, Fabrizio Curcio : "Quelques blessés et beaucoup de panique".

Les secours ont transporté quelques blessés légers aux urgences des différents hôpitaux de la région et quelques dizaines d'autres se sont présentés pour des blessures légères ou des malaises, mais aucun cas grave n'a été signalé dans l'immédiat.

Selon l'institut américain Geological Survey, la première secousse, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 19h10 (17h10 GMT) près de Castel Sant'Angelo sul Nera, dans les Marches, et la deuxième, de 6,1, deux heures plus tard, à une dizaine de kilomètres plus au nord.

En Italie, l'Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV) a lui évoqué deux séismes de magnitude 5,4 et 5,9, ressentis de Venise à Naples.

Les épicentres des deux secousses se trouvent à quelques dizaines de kilomètres au nord de la région d'Amatrice, dévastée le 24 août par un violent séisme ayant fait près de 300 morts, et non loin de L'Aquila où un puissant tremblement de terre avait fait plus de 300 morts en 2009.

Dans le noir et sous la pluie

Après la deuxième secousse, les chaînes de télévision italiennes ont diffusé des images de bâtiments effondrés et d'habitants hébétés devant leurs maisons écroulées.

"Il n'est pas très facile de faire les évaluations dans le noir et la météo est mauvaise dans toute la région. Il faudra voir plus précisément à la lumière du jour", a expliqué M. Curcio.

Les habitants ne pouvant pas rentrer chez eux dans l'immédiat, la protection civile a aménagé des gymnases ou d'autres hébergements collectifs et se préparait malgré le froid à rouvrir certains des campements de tentes établis après le séisme d'Amatrice en août et démantelés au fur et à mesure que des solutions moins inconfortables étaient trouvées pour les sinistrés.

En attendant, beaucoup d'habitants se sont installés dans leur voiture pour passer la nuit.

À Ussita, les 25 pensionnaires d'une maison de retraite ont dû être relogés tandis qu'à Camerino, au nord des épicentres, 750 étudiants ont dû être évacués après les dégâts subis par le siège de la vieille université de la ville où un immeuble du centre historique s'est en outre effondré.

La protection civile a déconseillé les déplacements, plusieurs des petites routes de la région étant coupées ou réservées aux secours. Un élu local a aussi signalé un glissement de terrain à Acquasanta Terme, légèrement plus à l'est.

Par mesure de précaution, les écoles de nombreuses communes de la région, jusqu'à celles de Pescara sur la côte adriatique, resteront fermées jeudi 27 octobre.

"Je veux remercier ceux qui travaillent sous la pluie dans les zones du séisme", a salué le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, sur Twitter dans la soirée. "Toute l'Italie serre fort dans ses bras les populations frappées une nouvelle fois".

À Rome, lustres, fenêtres et portes ont vibré et des gens sont sortis, affolés, dans les rues.

Le séisme de mercredi soir 26 octobre pourrait être lié à celui du 24 août, qui avait été suivi de milliers de répliques parfois fortes. Une soixantaine de secousses ont d'ailleurs été enregistrées mercredi soir 26 octobre à travers le Centre de l'Italie, allant jusqu'à une magnitude de 4,6, selon l'INGV.

AFP/VNA/CVN

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