Des millions de femmes face à l'inégalité et à la violence

Face aux inégalités et à la violence dont sont victimes des millions de femmes et de jeunes filles dans le monde, l'agence des Nations unies pour l'autonomisation des femmes et l'égalité des genres, l'ONU Femmes, appelle dans son nouveau rapport publié le 6 juillet à mettre en œuvre des législations qui protègent davantage les femmes et à mettre celles-ci en première ligne dans le domaine du maintien de l'ordre.

"Les progrès des femmes dans le monde : en quête de justice" est le premier rapport majeur de l'ONU Femmes depuis le lancement de l'organisation début 2011. Il fait état de la situation des femmes dans 139 pays et territoires.

Dans ce rapport, l'agence onusienne appelle les gouvernements à abroger les lois qui discriminent les femmes et à garantir que la législation protège les femmes contre la violence et les inégalités" ainsi qu'à "mettre les femmes en première ligne du maintien de l'ordre" comme "policières, juges, législatrices et militantes".

La secrétaire générale adjointe et directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, rappelle dans un communiqué publié le 6 juillet que "la moitié de la population mondiale étant en jeu, les résultats de ce rapport constituent un appel puissant à l'action".

"Les fondations de la justice pour les femmes ont été posées : en 1911, seuls deux pays du monde accordaient aux femmes le droit de voter - aujourd'hui, ce droit est presque universel. Mais la pleine égalité nécessite que les femmes deviennent véritablement les égales des hommes aux yeux de la loi - au sein de leurs foyers et dans leurs vies professionnelles, ainsi que dans la sphère publique", a-t-elle ajouté.

Le rapport appelle également à "soutenir des services de justice novateurs, y compris des guichets uniques, une aide juridique et des tribunaux spécialisés, afin de garantir que les femmes puissent accéder à la justice à laquelle elles ont droit".

Enfin, l'ONU Femmes exhorte les États à "investir dans des systèmes de justice pouvant répondre aux besoins des femmes". Les bailleurs de fonds dépensent chaque année 4,2 milliards de dollars en aide pour la réforme de la justice, mais seulement 5% de ces dépenses ciblent les femmes et les filles, précise le document.

L'agence souligne également qu'à tous les niveaux, les lois existantes sont trop souvent appliquées de manière inadéquate. De nombreuses femmes renoncent à dénoncer des crimes en raison de la stigmatisation sociale et de systèmes de justice faibles. Les coûts et les difficultés pratiques peuvent être prohibitifs. Par conséquent, les taux d'abandon des affaires où les femmes cherchent réparation sont élevés, notamment dans les cas de violence fondée sur le genre.

L'ONU Femmes recommande aux gouvernements d'investir dans "des guichets uniques qui réunissent en un seul lieu les services judiciaires, juridiques et de santé, et réduire le nombre d'étapes qu'une femme doit franchir pour accéder à la justice, comme en Afrique du Sud".

L'agence propose aussi "d'employer davantage de femmes policières comme c'est le cas en Amérique latine, où les commissariats de femmes ont engendré une augmentation des déclarations de violence fondée sur le genre" et de "fournir une assistance juridique et promouvoir la prise de conscience des femmes comme c'est le cas dans des pays aussi divers que le Pakistan, le Mexique, Fidji et le Kirghizistan".

"En modifiant les lois et en apportant aux femmes un soutien pratique afin que justice soit faite, nous pouvons faire évoluer la société et garantir que les femmes et les hommes bénéficient d'une véritable égalité à l'avenir", conclut le rapport.

XINHUA/VNA/CVN

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