Des Japonais veulent donner vie à un mammouth par clonage

Des scientifiques japonais vont tenter de créer un mammouth par clonage et redonner vie à une espèce disparue depuis des milliers d'années, a affirmé le 17 janvier un journal japonais.

Ces chercheurs vont travailler sur les tissus d'un cadavre de mammouth retrouvé congelé et conservé dans un laboratoire russe, a expliqué le quotidien Yomiuri Shimbun. "Les préparatifs sont achevés" et l'équipe va bientôt pouvoir débuter les opérations, a assuré au journal Akira Iritani, chef de l'équipe scientifique et professeur à l'Université de Kyoto (Ouest).

Le projet consiste à introduire des noyaux de cellules du mammouth, mort depuis des milliers d'années, dans des cellules énucléées provenant d'un éléphant vivant, afin de créer un embryon contenant de l'ADN de mammouth.

Cet embryon sera ensuite placé dans l'utérus d'une femelle éléphant en espérant qu'elle donnera plus tard naissance à un bébé mammouth, a précisé le Yomiuri.

L'équipe de M. Iritani va s'appuyer sur les travaux d'un autre scientifique japonais, Teruhiko Wakayama, du centre Riken de biologie du développement de Yokohama (région de Tokyo), qui est parvenu à créer des clones de souris mortes et congelées depuis 16 ans.

En utilisant la technique de M. Wakayama, M. Iritani et ses collègues ont mis au point un procédé permettant d'extraire des noyaux de cellules mortes, sans les abîmer. "Si nous parvenons à créer l'embryon d'un clone, il nous faudra discuter, avant de l'implanter dans un utérus, de la manière dont nous pourrions nourrir (le futur mammouth) et de la pertinence de le montrer au public", a poursuivi M. Iritani.

Il pense que son expérience, si elle réussit, permettra d'en savoir plus sur ces grands herbivores laineux disparus il y a des millénaires de la surface de la Terre pour des raisons encore discutées. "Après l'éventuelle naissance du mammouth, nous examinerons ses conditions de vie et ses gènes afin de comprendre pourquoi l'espèce s'est éteinte, entre autres questions", a détaillé le chercheur.

L'équipe de M. Iritani, qui travaille avec un spécialiste russe des mammouths et deux experts américains des éléphants, espère toucher au but d'ici à cinq ou six ans.

AFP/VNA/CVN

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