Quang Nam
Des Japonais amoureux de Hôi An

Entre les Japonais et Hôi An, c’est une longue histoire. Dès le XVIe siècle, de nombreux commerçants japonais ont jeté l’ancre dans ce port animé qui s’appelait alors Faifo. Les nombreux ouvrages d'architecture de style japonais témoignent encore de ce passé. Pas étonnant donc que les Japonais s’y sentent bien, et que certains ont décidé de poser leurs valises pour des années, voire pour la vie.

>>Marionnettes sur l’eau, nouveau produit touristique à Hôi An

>>Un tour à la découverte de la gastronomie de Hôi An

Kana Furuya (gauche) ramassant des déchets sur la plage de Hôi An.
Photo : KANA CC/CVN

Une jeune militante de l’environnement

Kana Furuya vient de la ville portuaire de Kawasaki, province de Kanagawa (Japon). Volontaire pour l’Agence japonaise de la coopération internationale (JICA), elle vit à Hôi An (province centrale de Quang Nam) depuis cinq ans. Elle a appris un peu le vietnamien, ce qui avec l’anglais lui permet d’être parfaitement à l’aise sur sa terre d’adoption. Sa tâche est de ramasser et de trier les déchets sur la plage d’An Bang, dans le Vieux quartier et dans le pont-pagode japonais (Chùa Câù pour les locaux). Elle organise également des rencontres dans les écoles pour sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement.

«Nous avons organisé ensemble beaucoup de séances extrascolaires pour les écoliers des 4e et 5e classes. Ce sont via des exemples pratiques que les enfants sont les mieux sensibilisés. Par exemple, j’enterre un sac plastique et une peau de banane pendant près d'une semaine. La peau de banane se décompose mais le sac, non. Le message est passé !», partage Kana Furuya.

Depuis 2014, Kana Furuya travaille aussi dans le tourisme. Constatant l’absence de documents en japonais sur Hôi An sur la ligne aérienne Dà Nang - Tokyo, elle a souhaité combler cette lacune, en espérant que d’autres Japonais se prendraient d’affection pour la ville comme elle.

Vo Phùng, directeur du Centre de la culture et des sports de Hôi An, fait savoir que Kana Furuya participe souvent aux programmes d’échanges culturels entre Hôi An et le Japon, où elle tient un stand. Et elle a décidé de s'installer dans cette vieille ville de la province de Quang Nam.

Une artisane de l’amitié vietnamo-japonaise

Yuki Hirukawa, quant à elle, vient de la ville d’Ayase-shi (province de Kanagawa). Il y a cinq ans, cette jeune fille a fait un voyage à Hôi An juste au moment où un échange culturel Hôi An - Japon avait lieu dans la ville. Les années suivantes, elle a fait appel à ses amis pour qu’ils participent à l'organisation de cet évènement. Yuki a rapporté beaucoup de costumes de personnages de dessins animés (Cosplay), qu’elle a présentés à cette occasion. Pour le plus grand bonheur des petits Vietnamiens. Elle a ouvert une boutique rue Hoàng Van Thu, près de la rivière Hoài, où elle vend des objets traditionnels de son pays.

Enseignante, Yuki Hirukawa organise et participe à de nombreuses activités d’échanges entre élèves vietnamiens et japonais. «Nous venons d’aller à Dà Nang pour organiser des activités extrascolaires sur le thème de la culture japonaise pour les enfants âgés de 6 à 12 ans», dit-elle. Dans ces activités, chaque groupe est composé d’un élève japonais et de sept vietnamiens. Les petits dessinent ensemble des tableaux sur les quatre saisons du Japon et font des éventails japonais. Une occasion aussi pour les élèves japonais d'étudier la culture vietnamienne, de visiter et de mieux comprendre la culture de Hôi An.

La tête dans les étoiles

Le professeur Fumitaka Sugino (gauche) fait découvrir les mystères de l’univers aux habitants de Hôi An.
Photo : Nguyên Trang/CVN

Genta Miyagawa vient de Kobe (province de Hyogo), une ville portuaire effervescente très connue par sa viande de bœuf. Genta Miyagawa s’installe à Hôi An depuis cinq ans. Il a ouvert un restaurant appelé «Samurai Kitchen».

Passionné d’astronomie, il souhaite faire découvrir aux enfants vietnamiens le ciel nocturne. «Grâce à mes lunettes astronomiques, les petits de Hôi An peuvent observer la Lune et d’autres planètes», confie-t-il. Et d’ajouter : «Mon professeur, Fumitaka Sugino, qui est venu deux fois à Hôi An, a été ravi de voir les enfants vietnamiens s’extasier en observant la Lune à travers la lunette».

Nguyên Trang - Quê Anh/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top