Hauts plateaux du Centre
Des ethnies minoritaires accèdent au marché du travail international

Travailler aux Émirats arabes unis était jusqu’à récemment une chose impensable pour les habitants originaires des ethnies minoritaires Jrai et Bahnar dans la commune d’Ayun Ha, district de Phu Thiên, province de Gia Lai, sur les hauts plateaux du Centre.

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Dans l’étable de la famille Rmah Lam.

Plus de 60% de la population de commune d’Ayun Ha, province de Gia Lai, est originaire d’ethnies minoritaires, issues principalement des Jrai et Bahnar. Ces derniers entretiennent une vie communautaire fermée et travaillent le plus souvent dans les champs sur les terrains élevés. Travailler à l’étranger est par conséquent très rare.

Depuis 2016, l’autorité du district de Phu Thiên a encouragé les habitants locaux à aller travailler en outre-mer. Plus précisément, cette initiative est née sous l’impulsion du Service provincial du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales, en partenariat avec le Comité populaire de Phu Thiên. Pour sa part, la Banque des politiques sociales de ce district octroie aux habitants les crédits à taux préférentiels.

Une trentaine de villageois de la commune d’Ayun Ha travaillent actuellement en Malaisie, en Arabe saoudite et à Taïwan (Chine), avec un salaire mensuel entre 10 et 12 millions de dôngs.

Sortir de la pauvreté

Née en 1992, Siu H’Len, une Jrai domiciliée dans le village de Plei Oi, est, depuis deux ans, femme de ménage dans une famille en Arabe saoudite. Grâce à ce job, elle a envoyé chez elle environ 80 millions de dôngs.

Son époux Rmah Lam raconte: "Auparavant, ma famille de quatre personnes avaient dû vivre avec mes parents, sœurs et frères. Quatorze personnes partageaient ensemble une maison en bois avec une superficie de près de 30 m²". Le revenu principal de la famille provient de la production agricole, rendant leur condition de vie rudimentaire.

Rmah Lam et ses enfants devant leur logement.

Quand son épouse lui a annoncé qu’elle voulait aller travailler à l’étranger, Rmah Lam n’a pas accepté. Mais, après avoir écouté les conseils des autorités locales, il a fini par dire oui à la décision de sa femme.

Actuellement, grâce au salaire de son épouse, sa famille a remboursé totalement les emprunts bancaires. De plus, Rmah Lam a construit un logement et acheté des bœufs pour l’élevage. "Outre les dépenses quotidiennes, j’ai fait des épargnes pour les études de mes enfants", partage-t-il.

Idem pour la famille de Siu H’Lôt, domiciliée dans le village de Plei Ring Dap.

Après deux ans de travail en Arabe saoudite, elle est rentrée chez elle en 2018. Elle a rénovée son vieux logement et acheté de nombreux ustensiles tels que télévision, lit, armoire… Début 2019, Siu H’Lôt s’est inscrite pour aller travailler à l’étranger. "Je m’efforce de travailler quelques années pour faire les épargnes au service des études de mes enfants et de l’acquisition foncière", explique-t-elle.

D’après Rmah Thuyn, président adjoint du Comité populaire de la commune d’Ayun Ha, les autorités locales collaboreront bientôt avec les entreprises d’envoi des travailleurs à l’étranger pour organiser les colloques de consultation. L’envoi des travailleurs en outre-mer contribue activement à la sortir de la pauvreté.


Hoàng Phuong/CVN

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