Des employés de Huawei ont collaboré avec l'armée chinoise sur des projets de recherche

Des employés du géant chinois des télécoms Huawei ont collaboré avec l'armée chinoise sur des projets de recherche, contrairement à ce qu'affirme l'entreprise, soupçonnée d'espionnage par les États-Unis, selon des documents consultés jeudi 27 juin par l'AFP.

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Logo de Huawei.

Des études publiées depuis 2009 montrent que ces employés ont travaillé avec des chercheurs appartenant à différentes composantes de l'Armée populaire de libération (APL), a constaté l'AFP en consultant ces travaux disponibles en ligne.

Les études précisent le nom des chercheurs ainsi que celui du service de Huawei qui les emploie. Un employé basé à Shanghai a ainsi travaillé pour l'unité 78156 de l'APL sur un programme de sécurité informatique, auquel participait aussi un centre technologique de la Commission militaire centrale (CMC), l'organe à la tête de l'armée chinoise, actuellement dirigé par le président Xi Jinping en personne.

L'agence Bloomberg, qui la première a fait état de ces recherches communes, estime qu'elles ont porté sur au moins dix projets différents. Le contenu de ces programmes allait de l'intelligence artificielle aux communications radio, en passant par l'analyse d'images satellites, selon Bloomberg. Dans un courriel adressé, Huawei a démenti "toute collaboration ou partenariat avec des institutions affiliées à l'APL". "Huawei n'a pas connaissance d'articles scientifiques publiés par des employés à titre personnel", a toutefois précisé le groupe chinois.

"Huawei conçoit et fabrique uniquement des produits de communication conformes aux normes civiles en vigueur à l'international. Nous n'adaptons pas pour les forces armées nos produits issus de la recherche et du développement", a-t-il assuré. Les États-Unis, engagés dans une bataille technologique contre l'entreprise, l'accusent d'entretenir des liens avec l'armée, en raison du passage dans ses rangs de son PDG et fondateur Ren Zhengfei, au tout début de sa carrière d'ingénieur.

Ce dernier avait démenti en janvier toute collaboration avec les militaires mais reconnu que Huawei "vend peut-être quelques produits civils à l'APL". "Je ne connais pas le chiffre exact parce que ce n'est pas un gros client", avait-il observé devant la presse. L'entreprise est dans le collimateur du président américain Donald Trump, lequel dit craindre que ses équipements télécoms puissent être utilisés par Pékin pour espionner. Les États-Unis ont exclu Huawei du déploiement de la 5G sur leur sol et interdit aux administrations l'achat de ses produits et services.

Washington a également bloqué en mai l'accès du groupe à la technologie américaine. Un coup dur pour l'entreprise, qui dépend pour ses smartphones du système d'exploitation de Google, Android, ainsi que de puces électroniques "made in USA".


AFP/VNA/CVN

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