Des éléments du vol Rio-Paris localisés dans l'Atlantique

L'enquête sur l'accident de l'Airbus A330 d'Air France au large du Brésil a connu le 3 avril un tournant déterminant avec la localisation d'éléments importants de l'épave, ravivant l'espoir de résoudre l'énigme de ce crash qui a fait 228 morts le 1er juin 2009.

"Au cours des opérations de recherches en mer effectuées dans les dernières 24 heures et dirigées par WHOI (Woods Hole Oceanographic Institution), l'équipe à bord du navire Alucia a localisé des éléments d'avion", a annoncé le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête technique. "Ces éléments ont été identifiés par les enquêteurs du BEA comme appartenant à l'épave de l'avion A330-203, vol AF 447" Rio-Paris, accidenté le 1er juin 2009, a ajouté l'organisme français dans un communiqué précisant que "des informations complémentaires seront communiquées ultérieurement".

Les enquêteurs ont "espoir" de retrouver les boîtes noires de l'avion, le champ de débris au fond de l'Atlantique étant "relativement concentré", a indiqué le directeur du BEA, Jean-Paul Troadec. "La nouvelle favorable est que le champ de débris est relativement concentré. De ce fait, on a espoir de retrouver les boîtes noires", a-t-il déclaré.

Seules les boîtes noires, enregistrant les paramètres de vols et les conversations des pilotes, peuvent expliquer avec certitude l'accident.

Le BEA a prévu de diffuser "les premières images des éléments de l'avion localisés" lors d'une conférence de presse hier après-midi près de Paris. M. Troadec a précisé qu'il s'agissait "des moteurs et de certains éléments de la voilure". Selon une source proche du dossier, les sous-marins Remus qui effectuent les recherches au fond de l'Atlantique "sont en train de photographier les éléments présents de l'avion sur le site de l'accident dans un rectangle de 500 par 300 mètres".

La ministre française de l'Écologie et des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le secrétaire d'État aux Transports, Thierry Mariani, ont salué le 3 avril une "avancée essentielle" pour tenter d'élucider la catastrophe.

Jusqu'ici, le BEA avait estimé que la défaillance des sondes de vitesse est un des éléments expliquant l'accident mais ne peut être sa seule origine.

Ces sondes dites Pitot, fabriquées par le français Thales, rencontraient des problèmes de givrage à haute altitude, les rendant inopérantes.

"Cette localisation, quelques jours à peine après le lancement de la quatrième phase de recherche en mer financée par Air France et Airbus (environ 9 millions d'euros), est une très bonne nouvelle car elle porte l'espoir de recueillir enfin des informations sur les causes de cet accident à ce jour inexpliqué", a déclaré le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon.

Le BEA avait lancé le 25 mars une nouvelle phase de recherches pour retrouver l'épave disparue au milieu de l'Atlantique après trois campagnes infructueuses (10 juin-10 juillet 2009, 27 juillet-17 août 2009 et 29 mars-mai 2010) qui ont déjà coûté 21,6 millions d'euros.

Il s'agissait cette fois de ratisser une zone de 10.000 km², soit un rayon de 75 km autour de la dernière position connue du vol AF 447.

Une cinquième campagne devrait être prochainement lancée pour récupérer les morceaux de l'appareil.

Au plan judiciaire, le constructeur européen Airbus et la compagnie française Air France ont été récemment mis en examen pour homicides involontaires.

AFP/VNA/CVN

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