Des artistes en concert à Abidjan pour l'éducation des jeunes bissau-guinéennes

"C'est possible avec l'art d'aider ceux qui en ont besoin", affirme le peintre bissau-guinéen Sidney Cerqueira, auteur d'un tableau sur scène pendant le concert de la chanteuse Karyna Gomes à l'Institut français d'Abidjan vendredi 23 novembre.

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La chanteuse guinéenne Karyna Gomes chante à l'Institut français d'Abidjan, le 22 novembre.

Les recettes du concert, auquel participait notamment la Congolaise Syssi Mananga (Beat Street Award 2017), ainsi que la vente de la toile peinte pendant le spectacle seront versées à la fondation Atena, pour son projet Npili (https://npili.org/) de construction d'un complexe scolaire original pour les jeunes filles de Guinée-Bissau, un des pays les plus pauvres du monde.

"Il est important que les filles soient éduquées. C'est pour ça que je suis ici", assure Karyna Gomes, dont le premier album est dédié aux "femmes qui se battent chaque jour pour donner à manger à leur famille".

"Les personnes publiques donnent la voix à ceux qui n'en ont pas. Ca fait partie de leur rôle. Essayer de donner la parole au peuple et de lutter pour les causes comme le droit des femmes ou les droits humains", souligne la célèbre chanteuse, qui a notamment collaboré avec le groupe historique Super Mama Djombo.

Le peintre guinéen Sidney Cerqueira, à l'Institut français d'Abidjan, le 22 novembre.

"Société machiste"

"Malheureusement, notre société est très machiste", regrette Sidney Cerqueira, dont le tableau avait trait "aux violences conjugales et au manque d'opportunités des femmes" dans son pays.

En plus de l'argent apporté à la fondation, il veut sensibiliser. "J'essaie de faire part, d'alerter. De ne pas peindre juste pour peindre mais que ma peinture ait un sens. L'art a ce pouvoir. Regardez l'influence qu'a eu Bob Marley sur son pays. À travers l'art, on peut faire passer un message".

Le projet Npili vise à scolariser 700 jeunes filles vulnérables de Guinée-Bissau, du primaire jusqu'à fin du secondaire, pour ""sortir de la pauvreté", souligne l'artiste congolaise Syssi Mananga, qui a elle même une association qui donne des cours de musique aux orphelins à Brazzaville.

"Une des particularités du projet Npili, c'est que les mamans seront avec leurs enfants, près de l'école dans un internat et elles recevront des qualifications dans l'agriculture, la culture ou la cuisine. Après l'école, les jeunes filles rejoindront leurs mamans à l'internat. Elles ne seront pas séparées de leur foyer", poursuit Syssi. "C'est important de parier sur les femmes car ce sont les femmes qui feront avancer le continent: Girl power !"


AFP/VNA/CVN

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