COVID-19
Début de la vaccination en Inde, retards de livraison en Europe

L'une des plus grandes campagnes de vaccination au monde contre le COVID-19 débute samedi 16 janvier en Inde, qui prévoit d'immuniser 300 millions de personnes d'ici juillet, alors que des retards de livraison menacent de ralentir les opérations en Europe, région la plus touchée par la pandémie.

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Début de la vaccination des personnels de santé à hôpital de Bangalore, dans le Sud de l'Inde, le 16 janvier 2021.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé au démarrage de la vaccination dans tous les pays "dans les cent prochains jours" pour faire face à la pandémie qui a fait plus de deux millions de morts dans le monde.

"Je veux voir la vaccination commencer dans tous les pays dans les 100 prochains jours", a dit vendredi le 15 janvier le directeur général de l'agence Tedros Adhanom Ghebreyesus, les campagnes ayant débuté pour l'instant quasi exclusivement dans les pays riches.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a d'ailleurs regretté l'"échec de la solidarité", constatant que "si les pays à revenu élevé ont accès aux vaccins, ce n'est pas le cas des pays les plus pauvres".

En Inde, deuxième pays le plus peuplé au monde avec 1,3 milliard d'habitants, les 30 millions de personnels soignants et les plus exposés à la maladie seront les premiers à être vaccinés, suivis par environ 270 millions de personnes de plus de 50 ans ou présentant un état de grande vulnérabilité face au coronavirus.

Le Cambodge a annoncé par ailleurs une "aide" de la Chine qui lui va lui fournir un million de doses de son vaccin Sinovac. Pékin a également proposé cette semaine 300.000 doses à la Birmanie.

Retards de livraison pour Pfizer

Aux États-Unis, Joe Biden a dévoilé le programme qu'il entend mettre en œuvre à la Maison Blanche pour accélérer l'immunisation des Américains, avec la création de milliers de centres de vaccination de proximité, une coopération renforcée entre le pouvoir fédéral et les États et plus de campagnes de prévention. Son projet est ambitieux : le président élu souhaite que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat.

Le laboratoire américain Pfizer a annoncé vendredi 15 janvier que ses livraisons de vaccins en dehors des États-Unis allaient ralentir fin janvier-début février, le temps d'apporter des modifications dans le processus de production.

Ces retards ont été annoncés aux pays de l'Union européenne, suscitant de vives inquiétudes alors que l'apparition de variants du coronavirus fait craindre une résurgence de la pandémie.

La France devra "ajuster le rythme des vaccinations" contre le coronavirus en raison de la "forte baisse" attendue des livraisons du vaccin Pfizer/BioNTech dans les semaines à venir, a ainsi indiqué une source au sein de l'exécutif.

Hôpitaux saturés et nouvelles restrictions

Selon l'OMS, le nombre des pays et territoires où se trouve le variant repéré initialement en Grande-Bretagne s'élève à 50 et il est de 20 pour le variant identifié en Afrique du Sud. Mais l'organisation, qui a appelé à une expansion mondiale du séquençage génomique et du partage des données, juge cette évaluation probablement sous-estimée.

Séance de vaccination dans un lycée de Corona (Californie), le 15 janvier 2021.

Une autre mutation, originaire de l'Amazonie brésilienne et dont le Japon a annoncé dimanche 18 janvier la découverte, pourrait impacter la réponse immunitaire, juge l'OMS, qui évoque "un variant inquiétant".

Dans l'État brésilien d'Amazonas, la situation est catastrophique : à Manaus, la capitale régionale, les unités de soins intensifs sont remplies à 100% depuis deux semaines, l'oxygène, les gants et autres matériels de protection manquent.

Le Brésil, qui a enregistré plus de 208.000 morts depuis le début de l'épidémie, n'a toujours pas commencé à vacciner. Et le président Jair Bolsonaro a annoncé vendredi un nouveau report, "d'un ou deux jours", de l'avion devant acheminer d'Inde deux millions de doses de vaccins.

Comme le Brésil, de nombreux pays voient leur système de santé débordé par une accélération de la propagation du virus suite aux fêtes et vacances de fin d'année, et renforcent les mesures de restriction.

En Colombie, plus de la moitié des 50 millions d'habitants sont à nouveau confinés ce weekend ou soumis au couvre-feu alors que les hôpitaux des principales villes frôlent la surcharge.

Au Liban, qui a enregistré vendredi 15 janvier un nouveau record de décès et où les autorités ont imposé un confinement strict, plusieurs hôpitaux sont saturés. Un hôpital à l'extérieur de Beyrouth, qui accueille actuellement le ministre de la Santé lui aussi contaminé, a dû aménager son réfectoire pour y installer des malades.

En Europe aussi, les mesures de restriction sont renforcées dans plusieurs pays.

Le Portugal a entamé vendredi 15 janvier un nouveau confinement généralisé d'au moins un mois, et l'Italie va reconfiner à partir de lundi 18 janvier trois régions jugées à haut risque, la Lombardie (Nord), la Sicile (Sud) et le Haut-Adige (Nord).

La France va, quant à elle, étendre samedi 16 janvier à tout son territoire un couvre-feu dès 18h00 (17h00 GMT) et exigera des voyageurs venant d'un pays extérieur à l'Union européenne un test négatif.

En plus d'un test négatif, également exigé à l'entrée en Irlande, le Royaume Uni imposera à partir de lundi 18 janvier une quarantaine de dix jours à tous les voyageurs arrivant de l'étranger.


AFP/VNA/CVN

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