Débriefing numéro 41

La semaine dernière, l’hebdo mettait en lumière Hanoi à l’occasion du 60e anniversaire de sa libération le 10 octobre. La capitale était partout de la page 10 en passant par la 17, la 31, la 33, la 36, la 43, la 44 et la 45 sans oublier la 22, la 28 ou la 37 ! Avec ça, vous pouvez faire votre Loto ! Il y avait même un rappel sur la récompense attribuée au Courrier du Vietnam par l’Etat vietnamien, distinction remise à… Hanoi.

Bref, c’était encore la fête comme la semaine dernière et les invités avaient belle allure : le Président du Comité populaire de Hanoi, la Loi sur la capitale, la Capitale quelques années après la libération et les Hanoikids, jeunes guides bénévoles à l’anglais impeccable aussi attentionnés et gentils…
Pont…Pont…Pont…Pont
Ce numéro 41 était très riche et permettait d’en savoir plus sur la Capitale d’autrefois, celle d’aujourd’hui et même jusqu’en 2050 : Hanoi, entrée dans l’ère du Renouveau, c’est-à-dire de l’ouverture et de l’intégration au monde, a connu une forte urbanisation. Elle a vu rapidement évoluer son architecture urbaine dans le sens de la modernité. Pour répondre aux besoins de développement de la capitale, le plan stratégique de développement du réseau de voirie pour 2030 et sa vision pour 2050 prévoit que Hanoi construira 16 autres ponts, outre Long Biên, Thang Long et Chuong Duong, pour franchir le fleuve Rouge.
Et le fleuve prenait toute sa place, faisait son lit dans toutes les pages citées plus haut et débordaitmême en couverture avec ce titre cinématographique : Le fleuve rouge, une capitale, Hanoi. On aurait pu essayer aussi : Le fleuve aux grandes eaux, Les rives du fleuve, Et au milieu coule la rivière, Le Fleuve sauvage, Le chant des fleuves, Le fleuve enchanteur ou pour finir Bataille sur le grand fleuve.
Bataille mais pourquoi bataille ? Peut-être parce que Hanoi c’est une belle histoire de pont et que les hommes attachés à cette ville ont trèstôt voulu construire des ponts (1902) pour la façonner un peu à leur image et pour mieux la conquérir et la développer. Les articles de Pham Thanh Tùng sont ainsitrèsprécieux pour mieux faire connaissance avec ces monstres de pierre ou d’acier : sept ponts dont les architectures particulières témoignent de l’histoire de la ville.
Ils ont tous une histoire, des valeurs et des objectifs différents et ils devront tous entrés dans l’histoire à leur tour : Le meilleur à souhaiter est que tous ces nouveaux ponts soient à la hauteur de la réputation du pont Long Biên qui est toujours désigné comme l’un des grands symboles de Hanoi, à l’instar du pont Great Belt au Danemark, du Tower Bridge sur la Tamise à Londres (Royaume-Uni), du Harbour Bridge à Sydney (Australie), du viaduc de Millau en France, ou du Golden Gate Bridge de San Francisco (États-Unis).
Pourtant, il n’y a pas que les ponts qui font la richesse de Hanoi et un homme l’a bien compris. Il s’agit de l’architecte Hà Ashui qui inlassablement à travers tous ses projets met en beauté sa ville natale. Aujourd’hui, il prend même de la hauteur pour mieux faire aimer les plus beaux symboles de la capitale : le lac Hoàn Kiêm (Épée restituée), le Vieux quartier, l’Opéra de Hanoi, l’ancien village de Duong Lâm, la maison communale Tây Dang, la pagode Tây Phuong, le village de céramique de Bat Tràng…Et puis si vous voulez en savoir plus, allez visiter son site Internet : Ashui.com.
On rend aussi indirectement page 44 – 45 un hommage appuyé à Léon Busy (19 avril 1874 -1951) puisque deux de ses autochromes montrent le quotidien vietnamien d'il y a un siècle (1914 – 1917), œuvres qui sont d’ailleurs toujours en expo à la Cité Internationale universitaire de Paris jusqu’au 16 novembre. Mais finissons en beauté avec un extrait de : «Un fragment de soir hanoien» finement traduit par Minh Phuong : Le lac de l’Épée luit de son vert légendaire, la tortue d’or envoie aux nuées sa silhouette, le vieux banian incline vers l’eau ses branchettes, le pont Thê Huc s’incurve en un sourcil pourpré… Une histoire de pont, je vous dis !
Que d’eau, que d’eau
On avait de l’eau jusqu’à la ceinture ou jusqu’au cou (cochez la bonne réponse) puisqu’après avoir parlé de pont, de fleuve et de rivière, on ne pouvait finir que dans un lac. Alors on a plongé au milieu du lac Ba Bê et ce fut une belle découverte. Ici pas de rouge à l’horizon comme le Fleuve… rouge ou le pont Thê Huc tout en rougemais plutôt du vert et un vert qui détend, qui relaxe et fait du bien.
Mais tout d’abord un peu d’histoire : D’après les scientifiques, le lac Ba Bê, situé dans le relief karstique, a une très longue histoire. Il y a 200 millions d’années, un bouleversement géologique sans précédent s’y produisit causant un écroulement brusque des blocs de roches calcaires. Figurez-vous que cette beauté de la nature fait partie des 20 plus grands lacs d’eau douce du monde. C’est un dépaysement garanti qui lui a valu le titre de Jardin patrimonial de l’ASEAN, il y a déjà 10 ans.
D’ailleurs, il y a plein de belles surprises dans cette région notamment pour vous qui me lisez actuellement et qui adorez manger : Pour les gastronomes, rendez-vous au village ethnique Dao de Khua Quang pour déguster les spécialités locales : thit lon moi gac bêp ou porc boucané, et siroter de l’alcool de maïs sous les mélodies séduisantes des chansons populaires.
Sirotons, sirotons mais pas trop quand même nous avons encore d’autres ponts à traverser, à construire et imaginer mais pas question de trop y…danser !

Hervé Fayet/CVN

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