Débriefing numéro 34

La semaine dernière, il y avait plein de mots en A dans l’hebdo. Il était question par ordre d’apparition de l’AIPA, de Hoàng Sa et Truong Sa, de visas, d’Ebola, d’habitat, de Toyota, de Misrata, de la CAA, de Sao La, de Toshiya Miura, de sofas, de la Scala, d’Osaka et Nagoya, de Jozica Kucera de Topolsica, de Son La, de syndicats, de la GPA, de la VNA, de sauna, du chirreta et pour finir dans la joie du soja ! Et voilà c’est ça, ça va, c’est sympa. De quoi écrire de beaux poèmes, faire de la poésie qui rime parfaitement. Et pour écrire en paix j’ai découvert de très beaux endroits dans cet excellent numéro 34.

>>Débriefing numéro 33
Havres de paix

D’abord, il y a les deux pages dédiées aux cafés de Hanoi (p 24 – 25). On découvre que la Capitale n’a rien à envier à Hô Chi Minh-ville et que les deux villes sont toutes deux (très) caféinées pour reprendre le titre de l’article. Et des cafés, il y en a pour tous les goûts que ce soit le breuvage ou le lieu où on le prend. Donc pour bien écrire dans le calme, on peut opter pourle «café de luxe» qui offre une ambiance feutrée, avec une belle musique de fond, des sofas. Pourtant, il me semble que certains «café-trottoirs» pourraient également faire l’affaire ! En effet, on apprend que l’une des particularités des cafés vietnamiens par rapport à leurs homologues d’Europe, c’est la recherche, plus ou moins bien réussie, de l’originalité.Souvent, ils sont aménagés selon un thème bien précis, selon la passion du propriétaire.Ne serait-il pas plaisant d’écrire des poèmes dans un«café-oiseaux» un «café-chats» ou encore évidemment un «café-livres». D’après Nghia Dàn, le «café-oiseaux» semble être une expérience unique et mérite le détour. Il est situé au bord du lac de Thiên Quang. La première chose qui attire l’attention des passants, ce sont les gazouillements des oiseaux, en majorité des Zostérops. Des dizaines de cages sont suspendues le long de barres installées à cet effet. Le tour est joué. Il n’y a plus ensuite qu’à transcrire les douces mélodies de ces oiseaux rares et vos poésies seront d’une véritable pureté. Sinon, autre proposition pour se découvrir une âme de poète, c’est la visitede l’îlot de Tân Lôc à près de 40 km du centre-ville de Cân Tho (Delta du Mékong). Ici il existe une dizaine de vieilles bâtisses à l’architecture des plus originales. Et le lieu est vraiment trèstrès romantique et reposant me semble-t-il, loin très loin de l’agitation deCân Tho.C’est donc sur cet îlot que de nombreuses personnalités du sud ont construit de magnifiques villas par exemple la maison de Nguyên Van Ti, l’un des plus riches propriétaires terriens de l’îlot de Tân Lôc autrefois ou encore celle la maison de Trân Ngoc Tanh, chef du village de Tân Lôc Dông, construite en 1913, mélange entre l’architecture française et celle du Sud. Les photos illustrant l’article donnent vraiment envie de se rendre sur les lieux et d’aider à la sauvegarde de ce patrimoine (pp. 34-35). En effet, de par ses valeurs historiques et architecturales, ce patrimoine bâti pourrait devenir un atout de taille pour développer le tourisme sur l’îlot.
Mais revenons à nos cafés car un dernier style m’intéresse. Il s’agit du café standard. Il est marqué aussi par un cadre agréable mais sans ostentation. Il est souvent équipé de Wifi, d’une télévision grand écran pour voir des matchs de foot…
Fous de foot

Et oui le foot. Autre grande passion des Vietnamiennes et des Vietnamiens. Les choses sérieuses vont enfin reprendre avec un objectif clair comme en décembre 2008, soulever l’AFF Suzuki Cup 2014. Cette édition réunira 11 équipes : Brunei, Cambodge, Laos, Indonésie, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Timor-Leste et Vietnam. C’est semble-t-il un tournoi à la portée du Vietnam et c’est ce qu’espère le sélectionneur du onze vietnamien, Toshiya Miura. Il est prêt pour cela à modifier en profondeur son équipe et lui donner un "coup de jeune" en vue de cet événement. Lê Công Vinh, l’avant-centre de l’équipe, véritablehéros national le souhaite aussi et pourrait êtredéterminant dans cette nouvelle quête. Le sportif a un bon esprit et devrait servir de modèles à tous ses coéquipiers. Il est vrai que l’homme possède de véritables atouts et il aura de grandes responsabilités. Je crois que la victoire à quelques jours de Noël, le 20 décembre prochain sera un très beau cadeau pour tous les supporters. Alors, on veut des résultats, on veut des coupes et des médailles. On y croit et on croise les doigts pour que le onze vietnamien refasse parler de lui en bien et qu’on puisse déboucher le champagne ou au moins quelques bonnesbouteilles de vin rouge de…Dalat !Personnellement, j’ai eu besoin de boire quelque chose de fort pour me réconforter lorsque j’ai reçule numéro 34 et que j’ai jeté un œil sur la couverture. Oupsss !!! Je n’ai pas vraiment adoré ça !
La médecine en question

Bein oui, là il n’était plus du tout question de poésie mais plutôt de masques à oxygène, d’analyses et de sondes gastriques ! Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Un estomac ? Un intestin grêle ? La photo est assez forte. On est en plein « poids des mots et choc de la photo » pour reprendre l’ancien slogan d’un autre hebdomadaire francophone. Eh oui, aujourd’hui l’emploi du terme tourisme médical est devenu quelque chose de très banal et on vient se faire soigner au Vietnam. Le saviez-vous ? Ces dernièresannées, le Vietnam a reçu 100.000 patients par an et ce type de tourisme a permis aux établissements hospitaliers vietnamiens de générer plus d’un milliard de dollars! L’article de Huong Linh dresse la liste de tous les points forts du Vietnam et ils sont nombreux. Le saviez-vous aussi ? Le Vietnam est l’un des pays ayant le plus haut taux de réussite dans le traitement du kyste cholédoque par endoscopie. Mais la grande affaire c’est la fécondation in vitro et là aussi le Vietnam se distingue. Elle est réalisée dans 15 centres médicaux et permet chaque année de faire naître plus de 10.000 bébés.
Ces derniers temps, le Vietnam a aussi montré sa détermination face aux possibles cas de contamination au virus Ebola. Quatre pages sont consacrées à ce sujet et les campagnes de sensibilisation sont lancées. Bon tout va bien alors. Je quitte l’hôpital et retourne à la poésie, à la recherche du Beau. Tiens le Beau c’est justement le titre d’un roman de Khai Hung paru au Vietnam en 1944. C’est vrai que l’auteur lui-même l’était…beau ! (Photo p. 22) Le beau doit être placé au-dessus de tout, des honneurs, de la richesse et même de l’amour. Qu’on se le dise !

Hervé Fayet/CVN

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