Débriefing numéro 33

La semaine dernière, la couverture était historique pour nous faire revivre les grands jours d’août 1945, grand événement historique du XXe siècle, car il a accouché d’une démocratie, affirmé les droits de l’homme et traduit les aspirations de la nation. Le Président Hô Chi Minh est derrière son micro et proclame l’indépendance de la République démocratique du Vietnam.

>>Débriefing numéro 32

On rendait également hommage aux étudiants pauvres qui depuis quelques années sortent lauréats des concours d’entrée aux universités. On trouve aussi parmi les lauréats de nombreux étudiants venant de régions et de provinces isolées. L’histoire du premier lauréat de la Faculté de médecine de Hanoi, Nguyên Huu Tiên est superbe comme son résultat 29,5 points, une belle revanche pour lui et pour son père qui doit accepter de gagner sa vie par tous les moyens et se loger comme il peut. L’article parle d’un tuyau d’égout en guise de logement.

Alors félicitations à tous ces jeunes qui se battent pour y arriver. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.

Jeux de mots

Je me demande si cette citation française pourrait êtreconsidérée comme un Ca dao (prononcez Ca dzao). Par sûr mais j’avoue m’êtrerégalé lorsque je suis tombé sur le «rendez-vous» de M. Huu Ngoc. J’ai un faible pour tous les proverbes, citations et donc ici Ca dao offerts par l’écrivain.

D’ailleurs je me suis noté une sélection toute personnelle que je pourrais ressortir à l’occasion ! Ça vous dit ?

- On croyait que quand la grande sœur tomberait, la petite la relèverait. Mais hélas ! Quand la grande sœur est tombée, la petite a mis la main devant sa bouche pour rire ! Bein oui, on le fait tous, non. Regardez les programmes de télévisions aujourd’hui, ils regorgent de ces vidéos qui montrent des jeunes ou moins jeunes tombés de vélos, de skate ou autres luges….et tout le monde se tord de rire ! (Vidéo gags !)

J’aime aussi dans un style plus tragique ce Ca dao (prononcez Ca dzao) :

- Quand on est dans la pauvreté, personne ne daigne vous regarder. Mais quand on est reçu premier lauréat, on a tout de suite neuf mille frères ! Ça ne vous rappelle rien !!!

Mais la semaine dernière, j’ai aussi essayé de comprendre la signification du mot rowing présent dans la liste des sports choisis par la délégation vietnamienne aux JOJ 2014 qui ont été, si j’ai bien suivi, assez positifs pour cette dernière surtout en natation.

Donc le rowing ? D’après mes recherches je comprends qu’il s’agit d’une sorte de canoë-kayak à une seule place. Et c’est Cao Thi Hao le seul représentant vietnamien.

De sport, il en était aussi question en pages 24 – 25 avec le tir à la corde !

De la voix et des muscles

J’étais intéressé par cet article car j’ai eu à de très nombreuses occasions le loisir d’observer ce jeu traditionnel dans les établissements scolaires et notamment au collège. Souvent les après-midis, pendant les récréations pour donner un peu de piquant à ce moment de détente, les professeurs de gym organisent des rencontres interclasses. À ma grande surprise, 90% des élèveslâchent leurs activités en cours pour devenir soit tireurs soit supporters et au moment du départ du jeu, «la folie» monte. Les supporters se mettent à hurler, hurler, hurler pour encourager leurs amis et les professeurs encouragent tout ce beau petit monde. On est quelquefois proche de l’hystérie ! J’exagère à peine. Alors je voulais comprendre pourquoi il y avait autant de ferveur pour un jeu assez banal pour nous-autres. On comprend la puissance de ce rite quand on lit que le Vietnam a soumis à l’UNESCO son dossier «Rite et jeu traditionnels du tir à la corde» en vue d’une reconnaissance en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2015.

C’est un bon programme d’autant plus que la candidature pourra misersur le soutien de plusieurs pays d’Asie, adeptes du jeu.

En lisant en détail l’article, on voit bien que le tir à la corde fait partie des mœurs voire des us et coutumes de plusieurs populations du Nord du Vietnam, notamment les ethnies Kinh, Thai, Tày, Nùng et Giay, selon Mme Lê Thi Minh Ly, directrice du Centre de recherche et de valorisation du patrimoine culturel du Vietnam. Comme souvent au Vietnam ce jeu prend sa source à la campagne, dans le milieu agricole mais le keo co (en vietnamien, quel jolie sonorité) est perçu à la fois comme activité culturelle et pratique traditionnelle par les Vietnamiens qu’ils soient citadins, campagnards ou montagnards. Il sert également à resserrer davantage le lien de fraternité au sein de la communauté.

C’est clair, les professeurs de collège font le bon choix en proposant cette activité qui permet à chaque classe d’être plus soudée et laborieuse.

Son côté international est très intéressant et on voit que c’est un rite asiatique par excellence à la fois au Cambodge, aux Philippines et…en Corée du sud il se caractérise par un grand câble jalonné de nœuds servant de poignées aux joueurs.

Tout pour les enfants malheureux

Dans ce numéro 33, on a donc finalement beaucoup parlé de la jeunesse et une personne plus particulièrement prend soin de certains d’entre eux : les enfants orphelins.

Mme Trân Kim Ngoc fait un vœu pour que plus de Villages SOS soient créés pour les enfants vietnamiens malheureux.

Il existe déjà les Villages suivants : Villages d’enfants SOS de Dà Lat (créé en 1989, hauts plateaux du Centre), Go Vâp (en 1999, Hô Chi Minh-Ville) et Dông Hoi (en 2006, province de Quang Binh, Centre), ainsi que le Village d’enfants SOS et le Centre de formation professionnelle de Thuy Xuân, à Huê (Centre).

Ça ne suffit pas et il faut continuer à aider l’AEVN par les moyens suivants :

- Parrainer un enfant - don mensuel de 35€ (ou plus).

- Faire un don - soit par chèque, soit en ligne.

- Acheter des Cartes-Lettres (cartes de vœux), des livres ou des posters - soit par chèque, soit en ligne. N’hésitez pas à aller sur le site: www.aevn.org.

Mme Trân Kim Ngoc a aujourd’hui 79 ans mais elle respire toujours le dynamisme. Elle a cette phrase magnifique : «L’argent et l’honneur, ça peut partir en fumée. Seuls la compassion et l’amour d’autrui ont une valeur éternelle». Un bel exemple à suivre pour nous toutes et tous, lectrices et lecteurs du Courrier du Vietnam.

Hervé Fayet/CVN

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