Davos : pandémie, "virus des inégalités" et rebond chinois au menu

Le Forum économique mondial, qui abandonne cette année les neiges de Davos au profit d'un format complètement virtuel, s'ouvre lundi 25 janvier avec le discours du président chinois Xi Jinping, dont le pays semble avoir tourné la page du coronavirus, sur le plan économique du moins.

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Le portrait du président chinois Xi Jinping lors d'une exposition sur la lutte de la Chine contre le COVID-19, le 15 janvier à Wuhan.

Plus tard dans la journée, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, débattra, aux côtés du ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, de son homologue allemand Peter Altmaier et du Pdg de Goldman Sachs, de la manière de "restaurer la croissance économique".

C'est, avec la maîtrise d'une pandémie qui continue à tuer partout dans le monde, la question clé pour les officiels, responsables d'entreprises et scientifiques participant à cette semaine de tables rondes virtuelles.

L'optimisme qui a prévalu en novembre quand les vaccins sont devenus une réalité n'est plus de mise en ce début d'année, marqué par l'imposition de nouvelles restrictions et la progression de variants du coronavirus.

Lors de l'édition 2021 du WEF, alors que le milliardaire républicain Donald Trump vient de quitter à contrecœur la Maison Blanche, le continent asiatique revient sur le devant de la scène pour cette 51e édition, sur le thème : "Une année cruciale pour rebâtir la confiance".

L'Europe fera acte de présence via le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel ou la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La toute fraîche administration Biden, qui a entrepris de renouer avec le multilatéralisme, dépêche, elle, l'immunologue Anthony Fauci, conseiller de la présidence sur la pandémie. Ainsi que John Kerry, l'envoyé spécial pour le climat, qui sera certainement bien accueilli après la décision du nouveau président démocrate de faire revenir les États-Unis dans l'accord de Paris.

L'Asie sera représentée par les présidents chinois et sud-coréen, et les Premiers ministres indien et japonais.

Comme un symbole, après cette première session virtuelle, "Davos" se transportera en mai à Singapour, loin de la station de ski suisse où se déroule habituellement ce symposium créé en 1971 par le professeur allemand Klaus Schwab.

"Virus des inégalités"

La raison invoquée est la "sécurité sanitaire", la cité-État, qui n'a eu à déplorer que 29 morts, étant jugée plus sûre que Genève, un temps évoquée comme solution de repli.

Cet accent particulier mis sur l'Asie par les organisateurs du Forum économique mondial fait écho au résultat d'une étude récente de l'assureur-crédit Euler Hermès montrant qu'à la faveur de l'épidémie, le PIB chinois devrait égaler le PIB américain dès 2030, soit deux ans plus tôt qu'anticipé avant la crise.

Seule grande économie à avoir dégagé une croissance en 2020, de 2,3%, la Chine a aussi gagné des parts de marché : son excédent vis-à-vis des États-Unis s'est accru de 7% en 2020, signant l'échec de la guerre commerciale menée par Donald Trump.

Oxfam a appelé à taxer les plus riches pour combattre "le virus des inégalités", selon le titre de son rapport annuel publié lundi 25 janvier, et qui chaque année fait figure de piqûre de rappel pour les participants au Forum économique mondial.

Alors que des millions de personnes ont plongé dans la pauvreté, les milliardaires ont vu leur fortune augmenter de 3.900 milliards d'USD entre le 18 mars et le 31 décembre 2020, a calculé l'ONG.

AFP/VNA/CVN

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