Dauphiné : feu clignotant pour Bernal sur la route du Tour

Feu clignotant à deux semaines du départ du Tour de France pour Egan Bernal : le vainqueur du Tour l'an passé, a abandonné samedi 15 août le Dauphiné mais les signaux ne sont pas obligatoirement négatifs pour le Colombien.

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Egan Bernal à l'arrivée de la 3e étape du Dauphiné, le 14 août à Saint-Martin-de-Belleville.

Le secret a été bien gardé du côté de l'équipe Ineos qui n'a levé le voile que quelques minutes avant le départ de la 4e étape à Ugine. Par la voix de Geraint Thomas, le Gallois prédécesseur de Bernal au palmarès du Tour. "Egan ne prend pas le départ. Il a un peu mal au dos. La meilleure chose qu'il ait à faire, c'est d'y aller doucement", a déclaré le Gallois. "Je ne pense pas que ce soit un problème majeur, il vaut mieux être prudent".

Blessure inquiétante, surtout après deux journées qui ont souligné la supériorité actuelle du Slovène Primoz Roglic, ou simple précaution ? La balance penche vers la seconde hypothèse au regard de la courbe de performances de Bernal et de l'ambiance autour de l'équipe. Selon le sélectionneur français Thomas Voeckler, le grimpeur colombien a pu s'entraîner samedi matin 15 août, ce qui écarterait la menace d'une blessure sérieuse à deux semaines précisément du départ du Tour à Nice.

"Il aurait pu faire l'étape, c'est sûr", a assuré le directeur sportif Gabriel Rasch en confirmant "à 100 %" la participation de Bernal au Tour de France : "Nous avons senti qu'Egan avait ce dont il avait besoin. Il a une blessure au dos qu'il a déjà eue, donc nous voulions nous assurer que nous avions assez de temps avant le début du Tour pour le soigner correctement".

Indiscutable numéro un 

Depuis début août et la reprise des compétitions après le long arrêt dû à la pandémie, Bernal s'est imposé un gros bloc de travail. Il a participé à trois courses par étapes : la Route d'Occitanie, qu'il a gagné haut la main, le Tour de l'Ain, qui s'est conclu pour lui par une deuxième place derrière Roglic, le Dauphiné dans lequel il a dû subir la loi de nouveau du Slovène dans les premières étapes.

Septième du classement du Dauphiné après trois étapes, Bernal a semblé peiner de plus en plus au fil des jours, dans des arrivées jugées à chaque fois en montée. Placé dans la première étape (3e), il a été débordé le lendemain et a été distancé vendredi au point de franchir la ligne en 14e position. Rien d'étonnant, par conséquent, à ce que l'équipe Ineos choisisse d'éviter d'accumuler la fatigue si près du départ du Tour, surtout sur les parcours très montagneux des deux dernières étapes du Dauphiné.

À l'évidence, la formation britannique mise avant tout sur le jeune Colombien (23 ans) pour faire face à une concurrence nouvelle. Dominatrice jusqu'à présent dans le Tour, elle est confrontée cette année à la montée en puissance de la néerlandaise Jumbo et de son leader Roglic.

Au vu des difficultés des autres leaders présumés de l'équipe, Bernal apparaît comme le numéro un indiscutable. Le Britannique Chris Froome, grièvement blessé l'an passé, cherche à retrouver son niveau et court après sa sélection. Geraint Thomas, qui évolue en retrait dans ce Dauphiné, n'est pas avantagé par le profil ultra-montagneux du prochain Tour.

AFP/VNA/CVN

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