Dakar 2021 : une 43e édition entre COVID et controverses

Pour la deuxième année consécutive, le Dakar, le plus célèbre des rallye-raids, s'élance sur les pistes d'Arabie saoudite dimanche pour sa 43e édition, malgré le COVID-19 et les controverses liées au respect des droits de l'Homme dans ce royaume ultraconservateur.

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Le pilote français Sébastien Loeb et son copilote monégasque Daniel Elena lors d'une séance de pilotage à la veille du contrôle technique à Djeddah, le 31 décembre 2020.

Il est né en 1978 à l'initiative de Thierry Sabine, s'est élancé pour la dernière fois de Paris en 2001 avant de quitter l'Europe et l'Afrique pour sillonner les pistes sud-américaines pendant dix ans. Depuis 2020, et pour une durée de cinq années au moins, ses organisateurs ont choisi l'Arabie saoudite et ses paysages spectaculaires comme décor.

Des drames et des accidents, le Dakar en a connu. Mais il n'avait pas encore dû surmonter une pandémie. Un défi d'un nouveau genre pour les organisateurs, comme pour les 555 concurrents inscrits en 2021, prêts à en découdre lors des douze étapes au programme de cette édition, tracée selon une boucle de 7.500 kilomètres au départ et à l'arrivée de Jeddah sur les rives de la mer Rouge.

Jusqu'au bout, les organisateurs ont tremblé.

Une dizaine de jours avant le grand départ, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de leurs frontières en raison de l'apparition de la variante du nouveau coronavirus détectée au Royaume-Uni.

David Castera, le directeur de l'épreuve, l'avoue: "J'ai passé une très mauvaise nuit après avoir entendu cette nouvelle. Le Dakar aurait-il lieu ? C'était la question tout simplement. Heureusement, les autorités saoudiennes nous ont rassurés dès le lendemain".

Tour de force logistique

Pour remplacer les vols commerciaux annulés, ASO, la société organisatrice du Dakar, a affrété huit avions supplémentaires pendant les fêtes de Noël pour transporter un tiers de la caravane, s'ajoutant aux dix avions déjà prévus.

Un tour de force logistique afin de ne laisser aucun concurrent sans solution pour rejoindre Jeddah en temps et en heure... pour l'auto-confinement. Car c'est l'autre conséquence de la pandémie: la mise en place d'une "bulle sanitaire" pour tous les participants, pilotes, mécaniciens ou journalistes, avec test PCR obligatoire à l'issue d'un isolement de 48h dans un hôtel. Une fois cette bulle constituée, plus question d'en sortir jusqu'au 15 janvier, date de l'arrivée.

Comme un ultime avertissement pour le paddock, l'Espagnol Nani Roma (BRX), double vainqueur du Dakar (2004 en moto, 2014 en auto), a dû changer au pied levé de copilote après que Dani Oliveras a été testé positif au COVID-19, avant même de prendre l'avion pour Jeddah.

Dans le même temps, le choix du pays continue d'attiser les critiques contre cette "vitrine publicitaire" qu'offre le Dakar à l'Arabie saoudite, qui reste pointée du doigt pour ses manquements au respect des droits de l'Homme.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a ainsi exprimé à nouveau son "inquiétude de voir se reproduire cet événement sportif annuel au même endroit".

La FIDH exhorte les autorités saoudiennes à abandonner toutes les charges retenues contre les défenseures des droits des femmes saoudiennes et à libérer immédiatement Loujain Al-Hathloul, condamnée en vertu d'une loi antiterroriste à cinq ans de prison le 28 décembre, une semaine seulement avant le départ du Dakar.

AFP/VNA/CVN

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