Défilés du 1er mai pour les salaires et l'emploi

Les traditionnels défilés du 1er mai ont réuni des centaines de milliers de personnes qui ont manifesté de Hong Kong à Berlin, Zurich, Athènes ou Tunis pour dénoncer les sacrifices imposés aux salariés et exiger plus que des "miettes" pour vivre.

En Pologne, la plus grande confédération syndicale OPZZ a toutefois renoncé cette année à sa traditionnelle marche du 1er mai à Varsovie pour ne pas perturber les cérémonies liées à la béatification du pape Jean Paul II.

À Cuba, pour la première fois, des travailleurs indépendants ont participé aux traditionnels défilés pour soutenir les réformes économiques en cours.

En Afrique, la fête du travail a permis aux syndicats de remettre des "cahiers de doléances", comme au Bénin et au Togo, et de rappeler la "menace majeure" que constitue le chômage endémique "pour la stabilité sociale", selon le leader syndical nigérian, Abdulwahed Omar (NLC).

En Asie, où le prix des denrées alimentaires s'est envolé de 10% en début d'année, la question salariale était récurrente, des Philippines à Taïwan.

À Hong Kong, le 1er mai a marqué l'entrée en vigueur d'un salaire minimum dans ce territoire appartenant à la Chine, fixé à 28 dollars de Hong Kong par heure (2,43 euros). C'est une avancée mais insuffisante pour faire vivre une famille, selon les syndicats qui ont réuni 4.000 manifestants. "En trois ans, le nombre de pauvres a augmenté mais les riches payent moins d'impôts" , a protesté à Taiwan (Chine) le leader syndical Wang Jung-chang, lors d'une manifestation de plus de 3.000 ouvriers.

À Séoul, plus de 50.000 manifestants ont réclamé une meilleure sécurité de l'emploi et des hausses de salaires, estimant que les inégalités allaient en s'accroissant.

En Espagne, dont l'économie peine à sortir de la crise, la peur du chômage alimentait les revendications des manifestants (40.000 à Madrid, autant à Barcelone). Plus d'un actif sur cinq est touché.

En Grèce, où des sacrifices sans précédent sont demandés à la population depuis un an pour éviter une faillite de l'État, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Athènes pour protester contre un nouveau tour de vis.

En France, des milliers de salariés ont défilé dans des cortèges nettement moins fournis que l'an dernier, tandis qu'à Paris, l'extrême droite paradait en l'honneur de Jeanne d'Arc, plus nombreuse qu'en 2010.

En Belgique, où la crise économique et sociale se double d'une crise politique sans précédent, la question des salaires et des bonus touchés par certains hauts dirigeants a polarisé les principales interventions à gauche.

Le président du syndicat socialiste FGTB, Rudy De Leeuw, a défendu l'indexation automatique des salaires sur les prix, menacée d'une remise en cause.

Au Portugal, en pleine négociation du plan d'aide financière demandé par le Portugal à l'UE et au FMI, les traditionnelles manifestations du 1er mai ont permis le 1 mai aux syndicats de sonner la mobilisation, avant l'annonce imminente de nouvelles mesures d'austérité. Ce plan de sauvetage, qui doit être conclu d'ici à la mi-mai et pourrait s'élever à 80 milliards d'euros, imposera sans doute des sacrifices supplémentaires aux Portugais, déjà soumis depuis l'an dernier à une rigueur budgétaire de plus en plus sévère. "Nous n'accepterons jamais d'être colonisés" , a affirmé le secrétaire général de la CGTP, Manuel Carvalho da Silva, dans un discours prononcé à la fin d'un défilé qui aurait rassemblé à Lisbonne, sous la pluie, "environ 60.000 personnes" d'après les organisateurs.

AFP/VNA/CVN

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