Crise du porc : reprise de la cotation incertaine, tensions sur les autres secteurs en France

Le monde agricole et politique a les yeux tournés le 13 août vers le marché du porc breton (MPB) à Plérin pour savoir si une cotation du porc pourra s'y tenir, alors que deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard, refusent depuis le10 août de payer le prix demandé par le gouvernement. Cette nouvelle poussée de crise agricole menace de s'étendre de nouveau à tous les secteurs de l'élevage.

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Les administrateurs du MPB doivent se réunir le 13 août en début de matinée comme avant chaque séance de cotation mais ils n'avaient pas encore le soir 12 août la certitude que celle-ci se tiendrait. "On prépare le marché comme un jeudi normal", a fait savoir la direction du MPB. Et ce, même si la Cooperl et Bigard ne devraient pas être présents, sauf revirement de dernière minute.

Un élevage de cochons à Ploneour-Lanvern, France.

L'une des préoccupations du MPB est de parvenir malgré tout à assurer une représentativité du marché en l'absence de ces deux poids-lourds. "Sinon, on pourrait nous reprocher de faire un prix pas adapté, de ne pas représenter l'état de l'offre et de la demande", souligne-t-on. Mais l'autre préoccupation est de soulager les éleveurs des animaux arrivés à terme, sachant qu'"un cochon prend un kilo par jour" et que son alimentation non prévue constitue un coût supplémentaire pour le producteur.

"Monsieur Le Foll a imposé un prix (1,40 euro par kilo) et on le subit tous. C'est un prix vital pour nous, éleveurs, mais qui n'est pas tenable pour les industriels", a expliqué Yves-Hervé Mingam, président des JA29 (Jeunes agriculteurs du Finistère). La moyenne du prix, sur les sept premiers mois de l'année s'établit, selon le MPB, à 1,236 euro. Et selon la FNSEA, seulement la moitié des producteurs parviennent à l'équilibre avec ce prix de 1,40 euro.

De leur côté les industriels attendent de l’État qu'il leur permette d'être compétitifs à l'export en compensant les distorsions de concurrence qu'ils subissent vis à vis des principaux bassins de production européens, qu'ils dénoncent depuis des années sans effet. "On ne peut pas supporter 30 centimes d'écart avec (le prix pratiqué sur) un marché européen ouvert à tout va", a commenté mercredi 12 août Patrice Drillet, président de la Cooperl qui exporte normalement 35% de la viande qu'elle commercialise.

AFP/VNA/CVN

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