Créer un écosystème entrepreneurial

Le vice-ministre des Sciences et des Technologies, Pham Công Tac, a accordé une interview sur le projet «Soutien de l’écosystème entrepreneurial des start-up d’ici 2025».

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Les écosystèmes entrepreneuriaux conditionneront le succès du développement des jeunes pousses au Vietnam en leur donnant de bonnes conditions pour leurs débuts. Les considérant nécessaires, le ministère des Sciences et des Technologies a soumis le projet «Soutien de l’écosystème entrepreneurial des start-up d’ici 2025» au gouvernement, qui a été approuvé.

En quoi consiste ce projet, monsieur le ministre ?

L’écosystème entrepreneurial est une communauté d’entités au service des entreprises innovantes, que l’on appelle start-up aux États-Unis, et constituant un environnement favorable à leur création et à leur développement. Le Vietnam n’a pas encore de textes concernant le sujet. Toutefois, c’est dès 2011 que le ministère des Sciences et des Technologies a étudié de tels écosystèmes aux États-Unis, en République de Corée et à Singapour. Ce modèle contribuera au développement du mouvement des start-up au Vietnam. Pourtant, on doit distinguer le démarrage conventionnel et le lancement d’une jeune entreprise misant sur la créativité et le renouveau.

Normalement, les débuts d’une «jeune pousse» tournent autour des projets d’investissement, d’affaires et de production. Cette année, le ministère des Sciences et des Technologies a élaboré et soumis au Premier ministre un nouveau modèle de création d’entreprises liant innovation et inventivité. Les entreprises qui attacheront une importance particulière à la créativité et l’application des nouvelles technologies pourront renforcer leurs capacités concurrentielles. Depuis 2011, le ministère des Sciences et des Technologies expérimente un projet fondé sur le modèle de la Silicon Valley, qui privilégie l’amélioration de la réglementation et la sécurité des nouveaux investissements.

La tâche suivante est la création d’un milieu de travail commun pour les jeunes entrepreneurs où ils peuvent apprendre et s’entraider, et où des spécialistes en finance, en sciences, en marketing et en droit leur donnent des formations. Dans l’avenir, l’écosystème entrepreneurial qui sera fondé au Vietnam coopérera avec ses homologues étrangers pour organiser des programmes de formation pour les jeunes entrepreneurs.

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Le financement du début d’activité est un problème pour toutes entreprises, y compris les start-up. Quelle solution peut-on y apporter ?

Nous nous intéressons beaucoup à cette question. Dernièrement, le ministère du Plan de l’Investissement a soumis à l’Assemblée nationale un projet de loi sur le soutien des entreprises. Par ailleurs, nous avons abondé un fonds de capital-risque pour soutenir les startups.

Au niveau de la commercialisation des produits, quelles sont vos mesures de soutien ?

Nos programmes de développement du marché comprennent de nombreux points relatifs à la connexion entre l’offre et la demande, aux conditions de croissance d’une entreprise, aux études et aux enquêtes de marché, aux stratégies-produits et aux relations avec les marchés étrangers. Il s’agit d’informations importantes pour les start-up. Une des premières conditions, c’est l’existence d’un marché. Il faut avoir un ou plusieurs débouchés avant de se lancer.

Par ailleurs, le ministère des Sciences et des Technologies soutient fortement les entre prises dans la commercialisation et la modernisation de leurs produits. En outre, le ministère a ainsi lancé des programmes de développement des débouchés et de promotion du commerce permettant aux entreprises de lancer leurs produits sur le marché domestique comme à l’étranger.

Le ministère et le gouvernement s’efforcent de lancer cet écosystème entrepreneurial, mais comment assurer son efficacité ?

Les participants à cet écosystème entrepreneurial doivent être bien formés et avoir des compétences en affaires. Les investisseurs doivent se soucier de l’efficacité d’un projet avant de s’y engager. Ce sont deux conditions pour garantir le succès d’une jeune entreprise. En effet, selon moi, sur 100 personnes bénéficiant d’un soutien financier dans leur début d’activité, moins de 10 réussiront. Selon les Américains, de nombreux investisseurs préfèrent investir dans les start-up qui ont déjà connu un échec, car leurs dirigeants ont dès lors déjà une certaine expérience.

Comment réconciliez-vous des jeunes avec les affaires et ce programme du ministère des Sciences et des Technologies ?

On vit dans une période de médias et de réseaux sociaux qui favorisent les échanges d’informations entre les start-up. J’espère que tous les jeunes pourront se mettre à jour ce programme du ministère et s’y inscriront.


Bich Liên - Ngoc Yên/CVN

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