COVID : la France tente de faire face à une flambée des contaminations

Les contaminations au COVID-19 explosent en France, sous la poussée du variant Omicron avec un nouveau record à près de 180.000 cas, au lendemain d'une nouvelle série de mesures annoncées pour tenter de faire face à la crise sanitaire.

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Le Premier ministre Jean Castex (gauche) et le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 28 décembre au Centre hospitalier intercommunal de Créteil.
Photo : AFP/VNA/CVN

Trois jours après avoir franchi les 100.000 contaminations en 24 heures, la France a battu mardi 28 décembre son record en enregistrant 179.807 nouveaux cas de COVID-19, selon les données des autorités sanitaires.

Un niveau jamais vu depuis le début de la crise sanitaire, qui témoigne de l'extrême contagiosité du variant Omicron. "Tout laisse à penser que nous pourrions atteindre plus de 250.000 cas par jour d'ici au début du mois de janvier", a pronostiqué lundi 27 décembre le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une conférence annonçant de nouvelles mesures.

À l'issue d'un Conseil de défense suivi d'un Conseil des ministres exceptionnels, le Premier ministre Jean Castex a dévoilé la nouvelle riposte du gouvernement : pas de couvre-feu le 31 décembre ou de report de la rentrée scolaire, mais un retour des jauges, fixées à 2.000 personnes maximum en intérieur et 5.000 en extérieur, le recours "obligatoire" au télétravail "là où c'est possible", l'interdiction des concerts debout et de la consommation debout dans les bars et cafés.

"Je pense qu’il aurait fallu intervenir quand Omicron a commencé à apparaître en Europe" mi-décembre, a réagi mardi 28 décembre dans Le Monde l'épidémiologiste Dominique Costagliola, également directrice de recherche à l'Inserm. "Au contraire, on a joué à la roulette russe en espérant le meilleur".

Selon Santé publique France, le nombre de malades du COVID-19 hospitalisés continue de progresser (17.405 mardi 28 décembre, dont 3.416 en soins critiques).

"Dissuader les rassemblements"

Afin de limiter "l'impact sur la société d'une multiplication des contaminations et des cas contacts, qui peut entraîner une paralysie des services publics et privés", le gouvernement doit "ajuster" d'ici à la fin de la semaine les règles d'isolement pour les personnes testées positives et leurs cas contacts.

En attendant, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a indiqué que les élèves des classes de primaire où un cas positif de COVID a été diagnostiqué devraient présenter au moins deux tests négatifs à plusieurs jours d'intervalle, contre un actuellement, pour revenir à l'école.

Il a précisé ultérieurement qu'il ne s'agissait que d'une "hypothèse de travail qui est étudiée en lien avec les autorités de santé" et que la rentrée des classes aurait lieu comme prévu le 3 janvier, selon les règles actuelles.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a, lui, demandé aux préfets, dans un télégramme consulté par l'AFP, de prendre des mesures pour "dissuader les rassemblements" et imposer le port du masque en centre-ville, notamment pour la Saint-Sylvestre.

Concernant le télétravail, le gouvernement souhaite imposer aux entreprises récalcitrantes des amendes administratives, a annoncé la ministre du Travail Elisabeth Borne aux partenaires sociaux au cours d'une visioconférence mardi 28 décembre.

Ces amendes "seront introduites par amendement dans le projet de loi" qui va transformer le pass sanitaire en pass vaccinal et qui sera examiné en commission mercredi 29 décembre à l'Assemblée nationale, a rapporté Michel Beaugas, secrétaire confédéral Force ouvrière.

"Reconnaissance"

La vente d'autotests pour dépister le COVID-19 est désormais autorisée hors pharmacies, dans la grande distribution, "à titre exceptionnel et jusqu'au 31 janvier 2022".
Photo : AFP/VNA/CVN

Quant à la vente d'autotests pour dépister le COVID-19, elle est désormais autorisée dans les grandes surfaces, et donc hors pharmacies, jusqu'au 31 janvier 2022. Il s'agit pour le gouvernement de "diversifier les circuits d'approvisionnements et de ventes" face une demande "sans précédent".

Le monde culturel s'est également alarmé de l'interdiction des concerts debout. Plusieurs artistes, comme Julien Doré, Eddy de Pretto ou Hoshi, ont ironisé sur les jauges qui s'appliquent aux concerts mais pas aux meetings politiques.

Pour couper court à la polémique, le parti présidentiel LREM a annoncé qu'il appliquerait les jauges à ses meetings.

Le monde du sport s'inquiète aussi. Le retour des jauges va "frapper durement les clubs de rugby professionnel" dont les ressources sont liées "à plus de 60 %" à la présence du public, a averti la Ligue nationale de rugby (LNR).

Dès mardi 28 décembre matin, Jean Castex était sur le terrain pour se rendre, accompagné d'Olivier Véran, dans un service de réanimation à Créteil, au Sud-Est de Paris.

Le Premier ministre n'est pas arrivé les mains vides, annonçant une prime mensuelle de 100 euros nets pour les infirmières des services de soins critiques et de réanimation dès janvier 2022. Environ 24.000 personnes sont concernées par cette revalorisation salariale, "une reconnaissance indispensable", a-t-il dit.


AFP/VNA/CVN

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