France
COVID-19 : Macron attendu pour alléger les contraintes et donner des perspectives

Emmanuel Macron est attendu mardi soir 24 novembre pour dévoiler les grandes lignes d'un confinement allégé, fixer "un cap" et évoquer la stratégie du gouvernement pour vacciner la population contre le COVID-19, alors que la crise sanitaire pèse plus que jamais sur l'économie et le moral de la population française.

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Le président Emmanuel Macron lors d'un Conseil de défense à l'Elysée, le 12 novembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après un Conseil de défense, le chef de l'État doit intervenir à 20h00 lors d'une allocution télévisée. Des annonces concrètes sont attendues, comme la réouverture des commerces autour du 1er décembre, voire dès ce week-end, mais le chef de l'État a aussi assuré vouloir donner "de la cohérence, de la clarté, un cap".
Selon le gouvernement, l'allègement des contraintes devrait se faire en trois phases, en fonction de l'évolution sanitaire : au 1er  décembre, puis avant les congés de fin d’année et enfin début 2021.
"Rien n'est pire que l'incertitude et l'impression d'une morosité sans fin", a confié le chef de l'
État au Journal du dimanche, au bout d'un mois de confinement national ajouté aux couvre-feux, qui ont enrayé la reprise et font craindre des vacances de Noël maussades.
Mais le Premier ministre Jean Castex a estimé que les annonces de mardi ne permettraient qu'un "léger assouplissement au confinement" et s'est inquiété des "usines à COVID" que pourraient constituer les fêtes de fin d'année, devant le bureau exécutif du parti présidentiel, selon des participants.
Vers les 50.000 morts 
Les restrictions sanitaires imposées cet automne ont permis de ralentir la circulation du virus et de franchir le pic épidémique de la 2e vague. Conséquence, la pression hospitalière commence légèrement à reculer et le nombre des nouveaux cas confirmés est repassé lundi sous les 5.000 en 24 heures (4.452), pour la première fois depuis le 28 septembre. Une barre symbolique, fixée mi-octobre comme horizon par le chef de l'
État. Même si les chiffres sont toujours plus bas au sortir du weekend.
Lundi 23 novembre, 31.449 patients touchés par la maladie étaient toujours hospitalisés, dont 4.438 dans les services de réanimation, en baisse depuis le pic de la 2e vague le 16 novembre (33.466 dont 4.903 patients en réa). Le nombre de morts, dont le bilan total approche les 50.000 depuis le début de l'épidémie (49.232), a aussi commencé à se stabiliser.
Dans ce contexte de léger mieux, le chef de l'
État devrait alléger certaines contraintes: durement éprouvés par deux confinements durant l'année, les commerces dits "non essentiels", librairies, coiffeurs ou boutiques de vêtements, se dirigent vers une réouverture, qui pourrait intervenir dès le week-end prochain, selon un ministre.
Les clubs de sport (pour les mineurs seulement) et les lieux de culte prennent le même chemin. Cinémas, théâtres et musées espèrent aussi pouvoir accueillir du public au plus vite. Les deux premiers demandent de ne pas être privés de la séance du début de soirée, même si les couvre-feux sont maintenus.
Les cafés et les restaurants, eux, ne pourront pas rouvrir rapidement. Quant aux stations de ski, Matignon a annoncé lundi qu'une décision serait prise "dans les dix prochains jours". Alors que la Haute-Savoie et la Savoie présentent les taux d'incidence du COVID-19 les plus élevés de France, les autorités redoutent l'afflux de touristes et les accidents sur les pistes qui viendraient surcharger des hôpitaux déjà saturés.

Un restaurant fermé pour cause de confinement, dans une rue de Paris le 23 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour compenser la limitation spatiale du nombre de clients dans les commerces, la ministre du Travail Elisabeth Borne devrait "envoyer une lettre aux préfets pour qu'ils autorisent les entreprises qui le demanderont à travailler le dimanche" a indiqué à l'AFP Laurent Munerot, président de l'Union des entreprises de proximité (U2P) en sortant d'une réunion préparatoire à Matignon lundi soir 23 novembre.
Selon un participant à cette réunion, le gouvernement prévoit aussi une "stabilité du télétravail" dans les grandes entreprises en décembre, ainsi que le versement d'une aide aux foyers les plus modestes le 27 novembre.
Vaccin
Mais des questions restent en suspens : si Jean Castex a annoncé le maintien de l'attestation de déplacement, les limites d'une heure et d'un kilomètre pour la promenade, qui privent une partie de la population d'espaces verts, seront-elles maintenues ?
Enfin, quelles consignes seront données par l'exécutif pour les déplacements inter-régions et les retrouvailles en famille à Noël ?
L'épidémiologiste Dominique Costagliola, directrice de recherches à l'Inserm, s'inquiète. "Les réunions de famille où on va avoir toutes les générations, ça me paraît encore être une situation risquée pour ce Noël", a-t-elle déclaré sur France Inter.
Emmanuel Macron devrait également dévoiler les grandes lignes d'une stratégie de vaccination de la population française, après l'annonce lundi 23 novembre d'un 3e vaccin, "efficace" à 70% en moyenne, par le laboratoire britannique AstraZeneca.
Après le fiasco des masques et l'échec des tests, l'exécutif est attendu au tournant sur le sujet, d'autant que les sondages montrent une population sceptique sur l'intérêt de se faire vacciner.
"Il y a un enjeu logistique majeur pour déployer les vaccins en temps et en heure dans tout le territoire. La France n’a pas le droit à l'erreur", résumait le président du Conseil scientifique qui guide les choix du gouvernement, Jean-François Delfraissy, dans Le Monde vendredi 20 novembre.
Parmi les autres défis pour éviter une 3e vague de contamination avant une vaccination effective, le gouvernement doit aussi préciser sa stratégie de dépistage, après l'échec du triptyque "tester, tracer, isoler".

AFP/VNA/CVN

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